Envoi du 24 février 2018 de deux textes au sujet de mon procès contre Ariane Chemin​, journaliste du "Monde"

Chers Correspondents,Vous voudrez bien trouver ci-joints deux textes que j’ai récemment consacrés au stupéfiant jugement rendu contre ma personne le 17 juin 2017 par le tribunal que présidait Dame Fabienne Siredey-Garnier. Ce jugement me déboutait de ma plainte (pour diffamation) contre Ariane Chemin, journaliste du Monde. Vous connaissez déjà le contenu de ces textes mais, ici, vous les trouverez sous une forme légèrement augmentée. A) Le premier (« Note sur le jugement du 6 juin 2017 me déboutant de ma plainte – pour diffamation – contre Ariane Chemin, journaliste du Monde ») n’est plus de 8 pages mais de 9 pages. A la page 9, vous trouverez une photo agrandie et pleinement lisible des trois tricheries qui ont permis de gravement dénaturer un extrait du journal du médecin Johann-Paul Kremer qui avait été envoyé en mission à Auschwitz. Après la guerre ce journal a été abusivement utilisé comme constituant une preuve majeure d’une extermination des juifs.1) Pour nous faire croire que Kremer a assisté à une action spéciale « dans les chambres à gaz » d’Auschwitz, on a froidement omis d’indiquer que cette action se passait, en réalité, « dehors » ou « au-dehors » (en allemand, le mot est ici écrit « draußen », seule forme correcte avant la réforme de 1998 qui a imposé « draussen »). Par ailleurs, il est exclu que « draußen » puisse signifier « de dehors », lequel se serait dit « von außen » ou « von draußen ».2) Puis, on a ajouté des guillemets à cette action spéciale (Sonderaktion) pour nous faire croire que ce mot allemand cachait un sens sinistre alors qu'en réalité, dans le langage des civils comme dans celui des militaires, rien n’est plus banal. Dans la vitrine d'un magasin allemand, Sonderaktion est l’équivalent de Soldes en français. Chez les militaires, le mot pouvait désigner toute mission spéciale (donnant éventuellement lieu à une indemnité spéciale s’ajoutant à la solde. Le médecin Kremer répertorie soigneusement, une à une, chacune des 15 actions spéciales auxquelles il a assisté). 3) Enfin, là où le médecin avait écrit « das Lager der Vernichtung » (le camp de l’anéantissement), on a fait comme s’il avait écrit « ein Vernichtungslager » (« un camp d’extermination », expression stéréotypée inventée par les Alliés et qu’avec un beau sang-froid on prête souvent aux « Nazis »). Ici, pour réaliser ce petit tour de force on a supprimé les articles « das » (le) et « der » (de la ; ici, de l’) et on leur a substitué l’article « ein » (un). Certains moines copistes d’autrefois ne procédaient pas autrement pour inventer un sens chrétien à des textes antérieurs à l’ère chrétienne. Ils croyaient faire par là œuvre pie.B) Le second texte (« Retour sur le suffocant jugement du 6 juin 2017 de la XVIIe Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris ») s’adorne en son début d’une photographie de Dame Fabienne Siredey-Garnier, présidente d’un tribunal français qui a multiplié à mon encontre de graves accusations non accompagnées de preuves ni d’exemples précis. Ce tribunal a bâti tout un roman pour expliquer que si, dans le passé, pendant près de 40 ans, les magistrats ayant à me juger n’ont pas clairement porté de telles accusations, c’est qu’en leur temps ils se seraient tous crus obligés de s’exprimer avec toutes sortes de « précautions » et c’est aussi parce qu’à partir de la création, le 13 juillet 1990, de la loi Gayssot (dite également par certains, « loi Faurisson »), ils n’auraient pas vu que quiconque enfreint cette loi se trouve être certes un délinquant mais aussi …un menteur !!! Enfin, ce tribunal a purement et simplement escamoté la conclusion, fort dérangeante, d’une cour d'appel de Paris, section A, qui s’est prononcée, le 26 avril 1983, sur mes travaux concernant les prétendues chambres à gaz nazies 1) en déclarant qu’elle n’y trouvait ni légèreté, ni négligence, ni ignorance délibérée, ni mensonge, 2) et surtout en tirant la conséquence suivante : « La valeur des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ». De quel droit escamoter un tel passage d’une telle décision ? Ce tribunal a, en revanche, tenté d’exploiter la seconde partie de cet arrêt, qui m’était tout à fait défavorable, au point qu’il a, en définitive, permis de me condamner. Las ! Pour le coup, les considérants de cette cour s’étaient faits vagues et les magistrats avaient pris pour argent comptant la traduction fallacieuse que Serge Klarsfeld avait présentée du fameux passage du journal de… Johann-Paul Kremer.Bien à vousRobert Faurisson 24 février 2018