Allons droit au but, le PS n'a qu'un seul vrai ennemi : le FN ; il a aussi un ennemi apparent, un ennemi utile qui lui permet de se maintenir dans la bipolarité des élections dites démocratiques, ce sont Les Républicains mais l'unique véritable ennemi, ennemi mortel qui signifierait sa disparition du champ politique si ce dernier venait à l'emporter, c'est le Front National… D'où toute l'agitation qui s'est emparée de l'état-major du Parti Socialiste à l'annonce des très bons scores du FN, c'est « haro toute » contre le péril brun, la menace fasciste, le retour des heures les plus sombres et toute la logorrhée émotionnelle servie à chaque fois faute du moindre argument rationnel, pour le PS à la limite peu importe combien de régions Les Républicains pourraient leur ravir, la seule chose qui compte c'est que pas une seule région ne soit emportée par le Front National, il faut à tout prix éviter que le FN ne devienne un parti respectable, un parti de gouvernement, car alors ce dernier prendrait la place actuellement dévolue au PS dans la bipolarité du système politique français ! Dont acte : contrairement à ce à quoi ils s'étaient formellement engagés durant la campagne les candidats socialistes dans la région PACA et la région Nord Pas de Calais se retirent pour faire barrage au Front National, conjurer la progression de la Bête immonde vaut bien un parjure ? Dans la région Grand Est c'est un peu plus délicat, le candidat socialiste refuse de trahir sa promesse aux électeurs, malgré les injonctions réitérées du premier secrétaire, un couac dans la « com » et un caillou dans la chaussure du parti, à tel point qu'il vient d'être complètement lâché par la direction qui appelle à voter Républicains ! Pour marteler la nécessité absolue de cette guerre Sainte contre l'hérésie souverainiste du FN, le 1er ministre fait assaut de rhétorique en « prime time », n'ayant pas de mots assez grandiloquents pour fustiger le péril extrême du FN qui menace désormais la République, péril face auquel, lui homme vertueux s'il en est, prend ses responsabilités, et de nous déverser son lot habituel de litanies dégoulinantes de moraline ce qui est un comble de la part du 1er ministre le plus fascisant de la Vème : répression féroce de la Manif pour tous, utilisation cynique des milices anti-fa, complaisance coupable envers les Femen, etc… Le chef du parti des Républicains reste apparemment droit dans ses bottes, refusant tout calcul ou arrangement politique avec le PS, c'est la ligne du ni-ni- qui lui est sévèrement reprochée par le PS son apparent adversaire mais allié de fait, calcul cynique ou aveuglement ? En fait Sarkozy a compris que la montée du FN est inexorable et que celle-ci entrainera la disparition à terme de l'adversaire le plus faible du moment à savoir le PS ensuite de quoi la bipolarité du champ politique français devrait se rétablir entre le Front National d'un côté et Les Républicains de l'autre, le Parti socialiste étant définitivement « out »
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