Source : François-Bernard Huyghe, 11-11-2017
Quiconque a assisté à un colloque sur le terrorisme connaît la scène. Au moment des questions, quelqu’un se lève pour en dénoncer les causes globales – misère, inégalité, intolérance, exclusion, etc. -. Un autre ajoute aussitôt qu’il faudrait s’accorder sur une vraie définition du terrorisme.
Une étude presque trentenaire comptabilisait 202 de ces définitions. Celle que nous ajouterions (plutôt “technique” : la pratique de l’attentat politique, symbolique et spectaculaire) ne clorait pas le débat. Mais, si nous ne sommes guère partisans du substantif “terrorisme”, l’adjectif (terroriste) peut légitimement distinguer un groupe, une méthode, un acteur, etc.
Faute de consensus sur la terminologie exacte, il importe surtout de savoir ce qui ne relève pas du terrorisme, et surtout ce qui décide de son succès, sa durée ou sa disparition. Car, après-tout l’action terroriste, moyen au service d’une fin, recherche une victoire au moins symbolique.
Métamorphoses terroristesLire la suite
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