Le service marketing du capitalisme. A propos de « Ayn Rand, femme capital » de Stéphane Legrand

Source : Lundi matin, 04-12-2017

Stéphane Legrand est un Ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. A bien regarder ses derniers ouvrages il semblerait que ce fin connaisseur de l’œuvre de Michel Foucault a depuis longtemps claqué la porte des cercles universitaires. Au regard des débats qui y règnent, nous serions tenté de le féliciter. Et pourtant il fut l’un des rares à croiser avec une aussi foudroyante précision les œuvres de Foucault et Marx. [1] A propos de cet auteur google oublie de nous indiquer la chose suivante : il fait un travail brillant mais tout le monde s’en cogne. Il n’est pas le seul dans ce cas, ne blâmons donc pas google ; ce serait inutile et qui plus est, cet auteur sait très bien ce qu’il fait… Comme il l’écrivait lui-même il y’a dix ans : « il entre peut-être dans la définition même du dire philosophique et de sa tâche, qu’il ait à s’adresser à un auditoire structurellement voué à ne pouvoir l’entendre, ni le recevoir » [2] . Et même le choix du détour biographique ne semble rien y changer… Drôle de conjecture que celle où les Foucaldiens de renom se nomment Fréderic Gros et Guillaume Le Blanc, soit respectivement : l’un qui désobéit actuellement quelque part dans le XIXe siècle, l’autre docteur en maraton et course à pied.
La présentation de l’auteur étant effectué il convient désormais de revenir sur l’ouvrage en question dans ce papier [3]. « Ayn Rand, femme capital » ou la biographie de la bien nommée. Vous ne connaissiez probablement pas cette bonne femme avant d’ouvrir, comme tous les lundi matin, votre site d’information préféré. Pour faire court Ayn Rand est l’écrivaine dont les œuvres sont les plus lues aux Etats-Unis après la bible et il est dit d’elle qu’elle est :

« L’ultime drogue de passage vers une vie de droite » [4] Jeremy Hatch

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