Source :Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 25-06-2018
« En diplomatie, les conneries ne s’ajoutent pas, elles se multiplient » nous rappelle fort justement l’humoriste Nicolas Canteloup. C’est qu’au cours des dernières semaines, la machine à débiter des bêtises a fonctionné à plein régime, tant du côté de Paris que de Bruxelles, sur la question migratoire, véritable épée de Damoclès sur la tête des États membres de l’Union européenne. Jupiter s’est surpassé dans sa diatribe dirigée contre le nouveau gouvernement italien issu des urnes sur la question migratoire, ne l’oublions pas quoi qu’en pensent nos bonnes âmes.
Encore un coup de génie diplomatique de celui qui se prend pour le nouveau maître du monde. Quant à la tribu des technocrates français ou européens, elle oscille invariablement entre silence coupable et paroles incongrues à l’encontre des peuples qui ne votent pas dans le sens qu’ils souhaitent. D’authentiques démocrates qui ignorent manifestement ce que signifient les termes de démocratie (régime dans lequel le peuple exerce la souveraineté) et d’état de droit (système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit). Tout ceci conduit à un cocktail explosif de grossièreté jupitérienne et d’inconséquence européenne.
GROSSIÈRETÉ JUPITÉRIENNE ET DÉLICES DE LA « TWITTOSPHÈRE »
La crise franco-italienne sur la crise migratoire est éclairante sur bien des sujets : ignorance de nos élites sur le sens des mots, évanescence de nos brillants diplomates énarques, leçon de morale jupitérienne inopportune, manque d’humilité de Jupiter sur la scène internationale. Et, ce n’est qu’un bref aperçu de nos vices, nous qui prônons la vertu urbi et orbi.Lire la suite
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