Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 12-02-2018
DEFENSE : AJUSTEMENTS BUDGETAIRES ENFIN ! Richard Labévière. La démission estivale du CEMA – le général Pierre de Villiers – aura au moins servi à quelque chose : améliorer le quotidien de nos soldats, boucher les trous en effectifs et matériels, combler des retards criants de livraisons d’équipements et mieux prendre en cause les cyber-menaces. Autant d’ajustements destinés à rétablir le lien de confiance minimal entre les président de la République, le pays et nos armées.
Il est vrai que l’effort consenti est significatif, même s’il repousse les principaux engagements après le quinquennat que ce soit en dotation budgétaire, en augmentation des effectifs ou en livraison de matériels. En prévoyant une révision en 2021, les engagements inscrits dans la LPM (Loi de programmation militaire) – 2019 – 2025 – se conjuguent déjà au conditionnel, les « petits voleurs de Bercy » n’ayant pas dit leur dernier mot.
Cela dit, la LPM, présentée jeudi dernier en conseil des ministres, pour la période 2019 – 2025, débloque 295 milliards d’euros. Pour 2018, le budget de nos armées se monte à 34,2 milliards et devrait bénéficier d’une hausse annuelle de 1,7 milliard d’euros jusqu’en 2022. Ensuite, des ajustements de 3 milliards sont prévus selon les modalités d’une révision de la LPM fixée à l’horizon 2021. Et la loi affiche l’objectif réclamé par l’OTAN – rappelé par le Président – d’atteindre les 2% du PIB consacrés à l’effort de défense en… 2025.
Lorsque l’on compare ces ajustements aux dernières augmentations des budgets de défense américains, chinois et russes, on se dit que cette mise à niveau française n’est pas du luxe. Et qu’on ne vienne pas prendre exemple sur nos « amis » britanniques en plein traumatisme post-Brexit qui continuent à décrocher pour s’en remettre de plus en plus aux Américains et aux industries américaines de défense : America First !Lire la suite
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