Le président américain Donald Trump, avec son secrétaire d’Etat Rex Tillerson et son ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, le 11 août 2017 à Bedminster, New Jersey. Photo : REUTERS/Jonathan Ernst
En vacances dans son golf à Bedminster dans le New Jersey, Donald Trump s’est fendu, vendredi 11 août 2017, d’une salve de déclarations fracassantes à propos du Venezuela.
Après un rendez-vous avec son secrétaire d’état Rex Tillerson et son ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, il a donné une conférence de presse.
Celle-ci devait porter sur les relations tendues entre Washington et le régime Nord-Coréen. Mais Trump a soudainement exprimé ses inquiétudes quant au résultat de la constituante au Venezuela, puis il a déclaré :
Oh, à propos ! Je n’exclus pas une option militaire. Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, c’est notre voisin. Vous savez, nous sommes partout.
Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n’est pas très éloigné. Et les gens souffrent et meurent. Nous avons beaucoup d’options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire.
Quand les journalistes l’ont interrogé pour savoir si cette opération serait menée directement par les États-Unis, Trump a refusé de répondre.
Le porte-parole du Pentagone pour sa part, interrogé lui aussi par les journalistes, a déclaré qu’il n’avait reçu aucune consigne concernant ce dossier.
Le ministre de la défense Vénézuélien Vladimir Padrino López a dénoncé un « acte de folie ».
Promesses de représailles de Maduro en cas d’attaque
La veille de cette déclaration, Nicolas Maduro avait été confirmé comme « président constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela » par les représentants de la constitutionnelle qu’il a mise en place par un referendum âprement contesté, dans son initiative comme dans ses résultats. A cette occasion, il avait invité Trump à la discussion, tout en le menaçant de représailles en cas d’attaque sur le Venezuela :
Il a dit vouloir rétablir avec lui des « relations politiques, de dialogue, de respect, en terme d’égalité ».
Il a interpelé son ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza en ces termes :
Engagez des démarches, chancelier, afin que je puisse avoir une conversation personnelle avec Donald Trump. S’il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l’intéresse.
Accusant Washington d’être derrière l’attaque d’une base militaire à l’ouest de Caracas, survenue dimanche 6 août, il a déclaré à l’attention de Trump :
Si vous nous attaquez, dit-il, nos armées vont s’élargir à tous les champs de bataille d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Venezuela ne se rend pas, le Venezuela se battra toujours avec dignité, et si nous devons le faire avec les armes, notre armée le fera les armes à la main. L’empire américain doit le savoir.
Malgré les tensions diplomatiques entre les deux pays, leurs relations économiques n’ont jamais été rompues. Et pour cause : Les États-Unis sont les premiers importateurs de pétrole vénézuélien au monde…
Galil Agar
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