Quand François Hollande critiquait vivement la déchéance de nationalité

C'est à la fois énorme et absolument pas étonnant : un aveu que Hollande soutient désormais la déchéance de nationalité, en sachant pertinemment qu'elle porte atteinte à la tradition républicaine (c'est lui qui le dit) et qu'elle ne sert strictement à rien pour assurer la protection des citoyens (c'est encore lui qui le dit).
François Hollande dans "C à dire", le 31 août 2010 : « Sur la déchéance de nationalité, est-ce que ça va améliorer de quoi que ce soit la protection et la sécurité de nos concitoyens ? C'est ça finalement la première question. Est-ce que en faisant une déchéance pour tel individu, en nombre limité, on va permettre à ceux qui sont exposés aux agressions tous les jours d'être davantage protégés ? NON ! Est-ce conforme à notre histoire, à nos traditions, à notre constitution, quand on sait que depuis 1889 la nationalité française elle s'exerce par la naissance, et elle s'acquiert quand il y a mariage, au bout de quelques années après un contrôle ? Pourquoi remettrait-on en cause ces principes essentiels ? C'est finalement attentatoire à ce qu'est, finalement, la tradition républicaine et c'est en aucune façon protecteur pour les citoyens ! » Dire aujourd'hui exactement l'inverse de ce qu'on affirmait hier, sans être gêné le moins du monde... une spécialité qui colle à la peau des politiques choisis par une élite ploutocratique pour soi-disant représenter le peuple... Valls en 2015 : Loi renseignement : quand Valls se félicitait de l'encadrement des écoutes par la justice Mais ça c'était avant, en 2013, quand Manuel Valls (ministre de l'Intérieur) expliquait qu'il était normal que dans une Démocratie le Renseignement soit encadré par la Justice.
En 2015, Manuel Valls (premier ministre) trouve normal que le Renseignement ne soit pas encadré par la Justice... Hollande (encore) en 2015 : Quand Hollande dénonçait le recours à l'article 49.3 Confronté à une majorité fragile, François Hollande a autorisé, le gouvernement à recourir à l'article 49.3 pour faire adopter la loi Macron. Un épisode qui en rappelle un autre, il y a une dizaine d'années…
Le 9 février 2006, le premier secrétaire du PS, un certain François Hollande réagissait vivement lorsque le gouvernement Villepin décidait alors de passer en force et faisait adopter le CPE à l'Assemblée, en recourant à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote du Parlement.
Sarkozy en 2015 : "Elections régionales, conséquences régionales" : en 2010, le président Sarkozy relativisait le message des urnes. En 2015, il demande à François de faire l'inverse. La preuve en images. Ne riez pas ! Ces personnes sont (ou ont été) à la tête de la France...
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/hollande-critiquait-decheance-nationalite.jpg

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