Ne loupez pas le rendez-vous !
Ce Samedi après-midi (de 14h à 17h30, à l’IPAG de Paris), se tiendra un Colloque intitulé : « Terrorisme, Europe et immigration : les médias sont-ils à la hauteur des enjeux ? ». Colloque organisé par le Comité Orwell.
Pour s’inscrire s’il reste des places, c’est ici (inscription en deux étapes).
Une conférence pour débattre de la qualité du travail journalistique ne pouvait qu’attirer notre attention !
Un colloque pour s’interroger sur la qualité de nos médias
Voilà bien une démarche salutaire que de s’interroger (comme le fit avec brio Serge Halimi dans son très bon documentaire « Les nouveaux chiens de garde ») sur la qualité du travail des médias français.
Natacha Polony, présidente et co-fondatrice du Comité Orwell, explique ici l’objectif de ce colloque :
Beaucoup de promesses et d’attentes donc !
Le Comité Orwell, qu’est ce que c’est ?
Créé le 29 mai dernier, le Comité Orwell est un collectif de journalistes se donnant comme ambition « de faire entendre une voix différente dans un paysage médiatique trop uniforme » avec comme responsabilité de « défendre la liberté d’expression et le pluralisme des idées ».
De très louables ambitions donc ! Ambitions qu’il faudra naturellement concrétiser pour ne pas tomber dans les travers de tant d’autres médias qui ont prétendu faire la même chose par le passé, avant de succomber aux sirènes de la doxa médiatique et de regagner les rangs.
Reste qu’il s’agit d’un collectif essentiellement constitué de jeunes journalistes dont certains, que j’ai eu la chance de rencontrer, ne sont à l’évidence pas dans le moule imposé par les grandes rédactions.
Je reconnais avoir été agréablement surpris de constater que plusieurs d’entre-eux avaient une bonne connaissance des médias alternatifs comme le nôtre.
Deux points de vigilance
J’apprécie Natacha Polony pour sa ligne souverainiste et sa manière de traiter ses sujets avec humanité et sincérité. Toutefois, pour la journaliste, la position pourrait vite prendre des allures d’équilibriste !
Extrait de l’à propos du site du Comité Orwell : « Comme dans 1984, la captation des grands médias par des groupes d’intérêts économiques et politiques a conduit au contrôle de l’information et à la marginalisation de toutes pensées alternatives »
Bien connue des auditeurs d’Europe 1 pour sa rubrique matinale et des lecteurs du Figaro, Natacha Polony travaille donc respectivement pour Arnaud Lagardère (propriétaire du Groupe Lagardère à qui appartient Europe 1) et Serge Dassault (propriétaire du Groupe lui-aussi éponyme à qui appartient Le Figaro), ceux-là même que dénonce le Comité Orwell.
Plus ironique encore, eu égard au thème de la conférence, Arnaud Lagardère est l’héritier de Jean-Luc Lagardère, qui dirigea Matra, devenue MBDA, le premier fabricant de missile européen.
Dassault étant quant à lui le fabricant des fameux « Rafale » vendus en grande pompe à l’Arabie Saoudite. Arabie Saoudite qu’Alain Juillet (ancien Directeur du Renseignement de la DGSE) accuse d’avoir fomenté un pseudo soulèvement populaire en Syrie pour renverser Bachar Al Assad aboutissant à la situation que l’on connait.
Dassault, MBDA, 2 sociétés qui ne sont donc pas sans lien avec le drame libyen actuel.
Comment ne pas faire le rapprochement entre la guerre en Libye et l’essor du terrorisme dans le sud Sahel ? Comment ne pas faire le lien entre ces ingérences et les terribles exodes de population en Afrique ?
Autre point de vigilance, l’une des motivations exposées par Natacha Polony lors du lancement du Comité :
Extrait : « Cela a eu un effet pervers: puisque les réseaux sociaux devenaient le lieu d’une vérité qui ne pouvait s’exprimer ailleurs car interdite dans les médias traditionnels, certains ont commencé à croire que cette vérité ne serait jamais présente dans ces médias et ne pourrait donc être trouvée que sur internet et sur les autres médias alternatifs. Le complotisme est ainsi une des conséquences du naufrage médiatique du 29 mai 2005. La façon dont une partie des Français a cessé de croire en la parole journalistique devrait nous inquiéter profondément. Il s’agit donc pour nous d’œuvrer pour la reconquête d’une forme de crédibilité » (source : LeFigaro).
Il faudra donc veiller à ce que la démarche soit bien de « ré-informer » les français et non de ramener dans le giron des médias traditionnels, toutes les brebis égarées… tous ces français à qui l’on a trop menti !
« Nous sommes la France »
C’est avec cette phrase qui claque comme un slogan (un an tout juste après l’attentat de Charlie Hebdo) que Natacha Polony titre son dernier ouvrage.
La journaliste ose y redéfinir le fameux « point Godwin » en s’opposant aux « spécialistes de l’anathème » qui trouvent toujours « l’occasion rêvée de bannir et le mot et l’idée ».
Et affirme rejoindre les rangs de ceux qui « refusent d’être assignés à résidence idéologique, en ont assez qu’on prétende leur interdire de voir ce qu’ils voient, mais qui n’ont pas sombré pour autant dans une quelconque haine, dans un rejet de quiconque ».
Le Cercle se reconnait évidemment dans ces propos et aspire à être le porte-voix de cette « majorité silencieuse », qui aujourd’hui ose prendre la parole et lancer les débats.
Nous serons donc présents samedi à ce colloque pour vérifier si les promesses seront tenues ! Et comme toujours nous serons là pour créer des passerelles, avec vigilance !
Nico Las (TDH)
Cet article Premier Colloque du Comité Orwell : quand des journalistes remettent en question la qualité du travail des médias est apparu en premier sur Cercle des Volontaires.