Niveaux de langage et éducation (« La langue de chez vous »)

"Tout petit à l'école" (de la République, bien sûr, et non celle des Dalton : et puis "J'ai horreur des gens qui parlent pendant que je les interromps." répondait Guy Bedos à 7/7 en 1986, alors laissez-moi poursuivre, s'il vous plaît ! Merci !), on m'apprit qu'en français, on pouvait et devait user du niveau de langage adapté à son contexte et à son éducation ; qu'il existait tant à l'oral qu'à l'écrit des moyens d'exprimer dans chaque communication avec l'autre ses sentiments, de respecter certaines distances ou de les franchir si on le désirait ; bref, d'être poli, respectueux, souriant et aimable : correct, quoi... naturellement, sans rien d'affecté (oui, bon, ça va, je sais, c'était il y a longtemps, d'accord, oui mais bon... c'est pas d'ma faute ! ).
Celles ou ceux qui bossent dans le commerce aujourd'hui savent très bien que le BAM (Bonjour, Au revoir, Merci, pour les autres) reste encore une exigence incontournable. Et bien avant, c"était comme ça partout : à l'école, dans la rue, à la maison ; et il valait mieux ne pas se manquer. Oublier le "s'il vous plaît" ou le "merci" avait des conséquences : arriver devant la boulangère en lui disant simplement "Deux baguettes" pouvait vous faire attendre un moment, tant l'impolitesse des uns rendait provisoirement sourds les autres.
Tenir le même langage à son chien, son petit frère, un copain, ses parents, un prof, un chirurgien, un policier, un député, un philosophe, une personne âgée me semble être "se foutre du monde" dans tous les sens du terme, enkysté dans son neurone de crasse mentale et heureux comme ça...
Bréfons ! "Bonjour, monsieur ! Je ne vous connais pas mais trouve cela bien triste. Avant de vous dire au revoir, pourriez-vous y songer un instant, s'il vous plaît ? D'avance merci. Cordialement."
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/langue-de-chez-vous.jpg

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