Ce qui est intéressant dans la vie de Jacques Rueff c'est le fait que l'économiste ait confronté ses théories, ses remèdes à la réalité. Avec Raymond Poincaré, suite à la débâcle du Cartel des gauches, puis avec le général de Gaulle en 1958 il occupe une place à part dans l'histoire française du vingtième siècle. Il fut en quelque sorte le palliatif des maladies de l'étatisme, quand la gauche attisait la haine du riche et qu'elle prétendait y puiser un « humanisme social ». Cette haine est toujours bien présente et n'a rien d'humain. Elle ferme les yeux sur le travail que le riche a dû fournir pour arriver à sa situation et refuse encore plus de considérer l'immense travail de ses ancêtres. Pourtant, grâce à eux, les emplois se créent, permettent l'échange et le progrès social. Mais le riche est forcément un salaud, un malfrat ou un malpropre dans le monde de la gauche tolérante. Et, Friedrich Engels donc ? Un salopard, bien sûr ! pour la seule raison qu'il fut fortuné. En tout cas, de son expérience Rueff fut définitif : « Toutes les turpitudes de notre régime, j'en ai toujours trouvé la source dans des interventions de l'État. Les systèmes malthusiens donnent à leurs auteurs toutes les apparences de l'action généreuse, alors qu'ils organisent la misère et la ruine. »
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/jacques-rueff-_1896-1978.jpg
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