Le Hezbollah en guerre (1) : l'avertissement de Nasrallah le 12 juillet 2006, suite à la capture de deux soldats israéliens

Conférence de presse de Hassan Nasrallah suite à la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah le 12 juillet 2006. Traduite pour la première fois à l'occasion du 12ème anniversaire de l'événement. Tous les discours de Nasrallah durant la guerre de 2006 seront publiés cet été à leur date anniversaire. Traduction : lecridespeuples.fr « Toute la puissance d'Israël, même assistée du monde entier, ne parviendra jamais à ramener ces deux prisonniers dans leurs foyers – je veux dire leurs foyers usurpés (aux Palestiniens). […] Nous sommes prêts à la guerre, bien plus prêts que tout ce que peut s'imaginer l'ennemi israélien. Nous nous préparons à un tel jour depuis de longues années, depuis le 25 mai 2000 (jour de la Libération du sud-Liban). […] Si Israël veut la guerre, il doit s'attendre à des surprises. Nous ne redoutons nullement une telle confrontation, nous n'hésitons pas face à cette perspective, et nous y ferions face avec une détermination profonde, une foi inébranlable et la certitude d'être victorieux grâce à Dieu le Très-Haut et l'Exalté. » Hassan Nasrallah, 12 juillet 2006. En prévision de la Grande Guerre de Libération annoncée par Sayed Hassan Nasrallah, il est bon de savoir précisément ce qui s'est passé durant la guerre de l'été 2006, véritable épopée dont le détail des événements reste méconnu du public occidental, de même que l'ampleur de la déroute d'Israël, et jusqu'aux causes mêmes du conflit. Cette méconnaissance est due au poids de la propagande et de la censure qui pèse sur le plus authentique de tous les dirigeants (pan)arabes et le plus redoutable de tous les mouvements armés de l'Histoire. C'est à raison qu'Israël le considère comme sa principale menace existentielle, juste avant l'Iran, tant son hostilité à l'entité sioniste est absolue, en principe comme dans les faits. Hassan Nasrallah, Secrétaire Général du ‘Parti de Dieu', est le visage du seul mouvement qui a infligé deux défaites cuisantes à Israël, à un contre dix, restaurant ainsi l'honneur du monde arabo-musulman. D'après Norman Finkelstein, il est le seul leader politique dont les discours soient à la fois parfaitement véridiques (bien qu'il soit très difficile pour des Occidentaux de concevoir un homme politique qui ne ment ni même n'exagère en aucune circonstance) et hautement instructifs, ce qui explique la censure dont il est victime (tous ses discours sont bannis des réseaux sociaux, mêmes ceux de 2006, même en arabe !) :

Il est scandaleux que les discours de Hassan Nasrallah soient bannis de Youtube [et Facebook]. Quoi que l'on pense de sa politique, il ne fait aucun doute que Nasrallah compte parmi les observateurs politiques les plus sagaces et les plus sérieux au monde aujourd'hui. Les dirigeants israéliens scrutent attentivement le moindre mot de Nasrallah. Pourquoi le public se voit-il refuser ce droit ? On ne peut s'empêcher de se demander si les discours de Nasrallah ne sont pas censurés simplement car il ne correspond pas au stéréotype du dirigeant arabe dégénéré, ignorant et fanfaron. Il semble que les médias et réseaux sociaux occidentaux ne soient pas encore prêts pour un dirigeant arabe digne tant dans sa personne que dans son esprit. (Norman Finkelstein)

Il suffit de lire – et même de regarder – ses discours tout au long de la guerre mondiale d'annihilation qui a été menée contre le Hezbollah pour en prendre conscience. Quiconque veut comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient ne saurait faire abstraction des informations de première main et des analyses de très haute qualité qu'il propose régulièrement. (Le Cri des Peuples traduit régulièrement ses interventions. Abonnez-vous à la Newsletter pour ne manquer aucune publication.) On ne peut qu'imaginer la puissance actuelle du Hezbollah, après la ‘Victoire Divine' de 2006 et la lutte victorieuse contre Daech & la coalition saoudo-américaine en Syrie, en Irak et au Yémen, qui a considérablement renforcé et élargi l'Axe de la Résistance. Sans aucun doute, la prochaine guerre bouleversera complètement la carte du Moyen-Orient. Sayed Hasan

Transcription : Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Dieu, Seigneur des mondes, et que Ses prières soient sur notre Maître Muhammad, sur sa famille pieuse et pure, et sur ses compagnons choisis et fidèles. Que les salutations soient sur vous, ainsi que la Miséricorde de Dieu et ses bénédictions. En premier lieu et en dernier lieu, que la louange et les remerciements soient à Dieu pour la victoire, le djihad, la gloire et les résultats qu'il nous a accordés. Il faut que je commence par m'adresser aux moudjahidines (combattants) héroïques qui ont aujourd'hui tenu notre promesse (de libérer nos prisonniers détenus en Israël). Et c'est pourquoi leur opération a été nommée l'opération « Promesse véridique ». Je leur adresse mes remerciements sincères et j'embrasse leur front et leurs mains. Par la grâce de ces têtes hautes et de ces combattants héroïques, nous resterons tous la tête haute, et aucun de nos combattants (libanais) ne restera enchaîné dans les prisons de l'occupant (sioniste). Aujourd'hui est le jour de la fidélité envers Samir Qintar, Yahya Skaf, Nasim Nisr, et tous les frères, tous les prisonniers et tous ceux qui sont détenus dans les prisons de l'occupant. De même, je me dois d'exprimer mon respect et mes remerciements à tous les Libanais, tous les Palestiniens, tous les Arabes et tous les musulmans qui ont exprimé leur joie, leur bonheur et leur soutien, qu'il s'agisse de dirigeants (politiques), d'autorités religieuses, de partis, de forces, de personnalités, de savants ou d'humbles et bons citoyens du quotidien qui sont descendus dans les rues et ont exprimé (tout cela) à leur façon. A tous ceux-là, je fais part de mon respect et de mes remerciements, et tout particulièrement à notre peuple dans le sud du Liban, dans les villages situés en première ligne, qui restent jusqu'à cet instant et resteront par la Grâce de Dieu endurants, patients, confiants et plus forts (que l'ennemi), contrairement à ce qu'indiquent certains médias qui évoquent une situation d'exode massif, des problèmes, etc., mais ce n'est pas vrai. J'y reviendrai dans un instant. Je commence par l'opération (elle-même). Bien sûr, je ne vais pas évoquer (en détail) les données du terrain, les communiqués de la Résistance s'en chargeront. Plusieurs communiqués ont déjà été publiés. La Résistance a annoncé qu'elle avait capturé deux soldats israéliens. Naturellement, notre usage est de révéler chaque détail en temps voulu. Comment, quand, où, tout cela sera révélé plus tard. Les Israéliens ont également reconnu que deux soldats israéliens ont été faits prisonniers. Il semble qu'il y ait eu des pertes chez les soldats de l'occupation (durant l'opération), trois morts. On parle maintenant de 7 morts parce qu'après l'opération, une incursion… Il y a même des médias libanais qui parlent d'une (vaste) incursion des forces israéliennes sur le territoire libanais. Quelqu'un qui s'informerait (uniquement) via ces médias se dirait « Comment, ils sont déjà arrivés à Beyrouth et nous ne sommes pas au courant ?! » Ce n'est pas vrai, il n'y a eu aucune incursion, si ce n'est sur un seul point, la position Raheb à l'ouest d'Ayt al-Cha'b, où un tank israélien s'est approché et a été détruit, causant des morts et des blessés (israéliens). Et il y a quelques heures, l'ennemi israélien, via plusieurs médiateurs, demandait un cessez-le-feu sur ce point précis situé à la frontière, pour récupérer ses morts et ses blessés, mais nous avons répondu qu'il fallait un cessez-le-feu global, et non pas simplement sur un point précis. Allons-nous leur accorder un cessez-le-feu sur un point précis alors qu'eux, de leur côté, frappent des ponts, des positions… Ce serait illogique. Ainsi, les 4 victimes supplémentaires ont été causées par la destruction du tank lors de la première incursion israélienne sur le territoire libanais. Jusqu'à présent, il n'y a pas d'incursion israélienne sur le territoire libanais. Voilà pour un bref aperçu de la réalité du terrain. Bien sûr, les deux prisonniers israéliens sont déjà en lieu sûr, loin, très loin (de la frontière avec Israël)… Frapper un pont ici ou là, alors que l'opération a eu lieu à 9h05, (est complètement vain). Ce n'est qu'à 10h30 ou 11h que les Israéliens ont eu connaissance d'un incident et se sont demandés ce qui s'était passé, quelle était la situation, etc. Donc ceux qui ont capturé ces soldats à 9h05 ont eu le temps de les amener (aussi loin) qu'ils le voulaient. En bref, cette opération, cette atmosphère, les communiqués en révéleront les détails. Le deuxième point est que ce qui s'est passé aujourd'hui… Je ne veux pas entrer dans le débat pour établir si nous avions légalement le droit ou pas de faire cela (au regard de la loi libanaise), quelle est (la pertinence de) ce choix, quelles sont les (autres options), etc. Je dirai tout simplement en deux mots, en m'exprimant à ma manière, que c'est notre droit naturel, et que c'est la SEULE voie logique possible. Ce n'est pas la communauté internationale qui libèrera nos prisonniers détenus, ni les organisations internationales, ni les organisations régionales, ni les gouvernements, ni les régimes – avec tout le respect qui leur est dû –, ni les négociations politiques, je veux dire les négociations qu'on mène sans monnaie d'échange. Rien de tout ça ne peut libérer un seul détenu. Capturer des soldats israéliens est le seul choix raisonnable. Si quelqu'un a une autre solution pour faire libérer nos prisonniers et détenus des prisons israéliennes, qu'il veuille bien nous l'indiquer, et s'il connait une autre manière de les libérer, qu'il nous explique pourquoi, depuis 20 ans et jusqu'à ce jour, il ne l'a pas mise en œuvre, pourquoi il ne l'a pas entreprise. Par conséquent, ce que nous avons fait aujourd'hui est premièrement notre droit naturel, et je ne veux entrer dans aucun débat légal, philosophique ou politique sur cette question, et deuxièmement, c'est la seule manière possible, la seule voie possible 1/ pour libérer les prisonniers et les détenus libanais des prisons israéliennes et 2/ pour mettre au grand jour, dans le monde entier, jusqu'aux plus hautes organisations de la communauté internationale et dans tous les médias du monde, les souffrances de milliers de détenus Libanais, Palestiniens et Arabes – notre contingent libanais est aujourd'hui réduit en quantité, mais pas en souffrances – et des familles de ces détenus, afin que le monde ouvre les yeux sur la tragédie vécue par des dizaines de milliers de détenus et des dizaines de milliers de familles, et une humiliation permanente (des Arabes). Ce qui s'est passé aujourd'hui, tout comme ce qui s'est passé dans la bande de Gaza (capture du soldat israélien Gilad Shalit) met en lumière ce problème et met le monde entier face à sa responsabilité en ce qui concerne ces souffrances. Voilà pour l'arrière-plan (de notre opération). Bien sûr, nous n'avons surpris personne, et ça fait plus d'un an que je déclare, ou du moins durant cette année, que nous voulons faire des prisonniers pour procéder à un échange et libérer nos prisonniers et détenus. C'est vrai ou pas ? Je l'ai rappelé à plus d'une occasion, et à chaque déclaration, les Israéliens se mettaient en état d'alerte à la frontière, et ils l'étaient déjà, et ce avant même ce qui s'est passé à Gaza. Cette décision avait déjà été prise, et pour l'année 2006, la Résistance avait fait de la capture de soldats israéliens sa priorité pour clore définitivement le dossier des prisonniers. Telle était notre priorité. Nous nous sommes astreints à la retenue sur toute la ligne, malgré toutes les conditions difficiles, mais la seule exception était toujours (la capture de soldats). Et moi-même, durant plusieurs réunions internes, j'ai bien fait savoir à certains dirigeants politiques que la seule exception (à notre retenue) était la capture de prisonniers. Nous (avons clairement dit que) ne pouvions pas oublier ou ignorer ces souffrances, ni retarder (notre action) : à tout moment, dès que l'occasion de faire des prisonniers se présenterait, nous la saisirions sans aucune hésitation. Et c'est vraiment ce que nous avons fait. Aujourd'hui, l'opération s'est tenue dans ce cadre. Et naturellement, sa nature et son timing constituent sans aucun doute une grande aide et un grand soutien à nos frères en Palestine, qui se font tuer chaque jour sous les yeux du monde entier sans que quiconque ne prononce la moindre parole (de dénonciation) ou que quiconque entreprenne la moindre action (pour s'y opposer). On croirait vraiment qu'il n'y a plus d'intelligence dans ce monde, ni de valeurs, ni d'honneur, ni de noblesse, ni de courage, ni de morale, ni d'humanité… Aujourd'hui, les moudjahidines (combattants) de la Résistance Islamique (au Liban) veulent raviver ces valeurs dans cette Communauté. Mais cela est naturellement venu dans le cadre d'une décision prise avant les événements de Gaza, (je le précise) pour ne pas qu'on créé trop d'interférence entre les événements au Liban et ceux dans la région. Aujourd'hui, cette opération a eu lieu, et les prisonniers sont entre nos mains. Face à cela, jusqu'à présent, Israël a mené un certain nombre d'actions en guise de réponse. Nous avons fait preuve de beaucoup de retenue, mais toute incursion ou toute approche du territoire libanais était confrontée avec une grande force, et il y a une demie-heure également, un certain nombre de positions du commandement militaire israélien ont été frappées en guise de message clair : la retenue dont fait preuve la Résistance jusqu'à présent n'est ni de la faiblesse ni de l'hésitation. Le message est clair : nous sommes tout à fait prêts à aller très loin, même si nous continuons à faire preuve de retenue et à procéder à des actions de riposte bien calculées et réfléchies. Comment voyons-nous les choses ? Voilà ce que nous disons en prévision de la réunion du (commandement politique et militaire) israélien qui doit se tenir vers 19h ou 20h (aujourd'hui) pour déterminer ce que sera leur action face à ce développement majeur qui vient de se produire au Liban. Voilà ce que nous disons : ces deux prisonniers entre nos mains ne retourneront dans leurs foyers que d'une seule manière, à savoir des négociations indirectes (le Hezbollah refuse toute relation avec Israël), un échange (de prisonniers), point final. Personne ne peut, dans toute cette Création, les rendre à leurs foyers, si ce n'est via des négociations indirectes et un échange. Si Israël veut envisager la moindre action militaire, si son objectif est de libérer ces deux prisonniers, alors il se fait des illusions, il se fait des illusions, il se fait des illusions, il se fait des illusions – (répétez-le) jusqu'à en perdre le souffle. Toute la puissance d'Israël, même assistée du monde entier, ne parviendra jamais à ramener ces deux prisonniers dans leurs foyers – je veux dire leurs foyers usurpés (aux Palestiniens). Toute action militaire n'a donc aucun horizon de succès ni aucun espoir de résultat si l'objectif est de libérer ces prisonniers. Israël peut faire tout ce qu'il veut, ce sera vain. Bien sûr, depuis les premiers instants, le gouvernement, le peuple et la Résistance sont soumis à des pressions considérables de la part de l'ambassadeur américain, de l'envoyé de l'ONU, des ambassades étrangères… Vous pouvez vous frapper la tête contre les murs et nous menacer autant que vous voulez, (ça sera vain). En 2000 (à la Libération du Liban), nous avons fait face à une situation similaire en fait de menaces et d'intimidations. Quoi qu'il en soit, toute opération militaire, quelle qu'elle soit, échouera à libérer les prisonniers. Je suis catégorique. Il ne sert à rien que j'en explique longuement les raisons, car je considère que tous ceux qui m'écoutent comprennent très bien ce que je veux dire. Le seul moyen, comme je l'ai dit, est des négociations indirectes qui mèneront à un échange (de prisonniers). Mais si l'objectif d'une opération militaire (israélienne n'est pas de libérer les prisonniers mais) de faire payer un prix au Liban… Peut-être reconnaitront-ils qu'ils ne peuvent pas libérer les prisonniers, mais qu'ils voudront (quand même) faire payer au Liban un prix (très élevé) pour l'opération menée par la Résistance dans le sud-Liban. A cet égard, je vais être très clair et très précis. Je sais bien à quel point la situation est tendue pour Israël, le Liban, la Palestine, le monde arabe et à l'international. Je sais très exactement à quel point nous sommes, dans quelle position nous nous trouvons. Notre objectif pour l'opération qui a eu lieu ce matin à 9h05 est de capturer des soldats israéliens pour faire un échange, point final. Nous ne voulons pas d'escalade au sud, ce n'est pas notre intention. Nous ne voulons pas amener le Liban à la guerre. Nous ne voulons pas amener la région à la guerre. Tout effort pour amener au calme… Je ne demande pas le calme (à Israël). La dernière fois, le 27 mars (2000), nous n'avions pas demandé de cessez-le-feu à Israël. Et je saisis cette occasion pour dire au monde que des puissances internationales nous avaient alors contactés pour nous informer qu'ils voulaient mettre en place un cessez-le-feu, et nous avons répondu que ça ne nous posait pas de problème. Je ne demande pas de cessez-le-feu, mais si une quelconque partie (internationale) veut intercéder pour mettre en place un cessez-le-feu, nous n'avons aucun problème, car nous n'avons pas l'intention d'aller vers l'escalade. Mais si l'ennemi israélien veut l'escalade, et pense, comme à son habitude (face aux Arabes), qu'il doit faire payer un prix (élevé) au Liban, nous sommes prêts au combat, et ce jusqu'à l'extrémité la plus lointaine que peuvent concevoir cet ennemi et ceux qui se tiennent derrière lui. Aujourd'hui, les Israéliens qui sont présents au pouvoir (n'ont pas d'expérience a leur poste). Olmert est un nouveau chef de gouvernement. Le Ministre de la défense est nouveau, le chef d'Etat-major est nouveau. Ils sont tous nouveaux (en poste). Je leur conseille, avant leur réunion de 20h, d'interroger les chefs de gouvernement et ministres précédents sur leur expérience au Liban. Lorsque quelqu'un est nouveau en poste, il peut être trompé (par ses conseillers, etc.). Donc pour ne pas qu'on ne leur raconte d'histoires, qu'ils les interrogent pour s'assurer (de ce qui les attend au Liban). Deuxièmement, ce qui a conduit à cette opération, ce sont les surenchères au sein du gouvernement ennemi durant les échanges (de prisonniers) précédents. Durant les échanges précédents, nous étions parvenus à un accord qui incluait Samir Qintar, Yahia Skaff, Nasim Nisr et les autres. Mais les surenchères au sein du gouvernement ennemi et les votes qui se sont tenus, si vous vous souvenez bien, de 12 voix contre 11, ont laissé ces jeunes (prisonniers libanais) hors de l'opération (d'échange). Les surenchères qui ont fait échouer cet échange les ont donc conduits à une issue militaire (la capture de soldats israéliens). Aujourd'hui, je leur conseille de ne pas surenchérir les uns sur les autres, et de profiter de toutes les expériences précédentes. Quant à nous, nous sommes prêts (à la guerre), bien plus prêts que tout ce que peut s'imaginer cet ennemi, et (du reste), nous nous préparons à un tel jour depuis de longues années. Depuis le 25 mai 2000 (jour de la Libération du sud-Liban). Le 26 mai 2000, le monde entier est retourné vaquer à ses occupations. Depuis le 26 mai 2000, (tandis que le monde entier passait à autre chose), le Hezbollah se prépare au jour où une telle confrontation sera imposée au Liban. Je déclare au chef d'Etat- major (ennemi), qui menace de renvoyer le Liban 20 ans en arrière, que le Liban aujourd'hui est très différent de ce qu'il était il y a 20 ans. La Résistance est très différente, ses capacités sont très différentes, son moral est très différent, sa détermination, sa terre, son peuple… C'est donc une fausse analogie, il compare deux choses très différentes. Je n'ai pas besoin de recourir aux menaces ou aux promesses. Car il se peut que celui qui menace beaucoup ne fasse pas grand-chose (en fin de compte). Vous connaissez le Hezbollah et sa crédibilité, si bien que deux mots suffiront (à résumer les choses). Les prisonniers retourneront (en Israël) via des négociations indirectes et un échange ; si le monde veut le calme, nous sommes prêts au calme ; si le monde veut la confrontation, nous sommes prêts à aller jusqu'à la dernière extrémité dans la confrontation. Et s'ils choisissent la confrontation, ils doivent s'attendre à des surprises. S'ils choisissent la surprise – pardon, la confrontation –, ils doivent s'attendre à des surprises. Nous ne redoutons nullement une telle confrontation, nous n'hésitons pas face à elle, et nous nous y rendrions avec une détermination profonde, une foi inébranlable et la certitude d'être victorieux grâce à Dieu le Très-Haut et l'Exalté. Et je sais que dans cette confrontation, seront à nos côtés tous les hommes (et femmes) droits et sincères de notre peuple libanais, de nos peuples arabes et islamiques ainsi que tous les hommes (et femmes) libres et dignes de ce monde. Nous ne sommes aucunement isolés. Ceux qui se retrouveront isolés dans cette Communauté (musulmane) sont ceux qui prendront le parti de l'ennemi. Ceux qui seront à l'unisson avec cette Communauté (musulmane) sont ceux qui prendront le parti de la Résistance. Voilà pour mon message à l'ennemi. En ce qui concerne mon message pour l'intérieur (libanais), ce n'est pas le moment des surenchères, des discussions et des débats. Je ne demande d'aide ou de soutien à personne. Je ne demande d'aide ou de soutien à personne. Mais je souhaite attirer l'attention des Libanais, qu'il s'agisse de responsables officiels ou non, sur le fait que personne ne doit se comporter de sorte à encourager l'ennemi (à attaquer) le Liban. Que personne n'adopte un langage ou un comportement qui constitue une couverture pour une agression israélienne contre le Liban. C'est le moment de se soutenir et de coopérer pour faire face à ce défi. Ensuite, nous serons prêt à débattre et à se disputer autant que vous le voudrez. Je lance un avertissement contre toute erreur qui représenterait une aide, un soutien ou un encouragement à l'agression. C'est la que le sentiment national et le sens de la responsabilité vont se manifester. Nous nous sommes comportés avec un haut sens de responsabilité nationale. Si vous voulez débattre de la justesse ou de l'erreur de notre action, pas de problème (mais plus tard) : à présent, le pays est face à un défi, et tout le monde doit se comporter avec un haut sens de responsabilité nationale. Le gouvernement libanais doit se comporter avec un haut sens de responsabilité nationale. Aujourd'hui, il y a des contacts très virulents exigeant qu'on restitue les deux soldats israéliens en bonne santé immédiatement, faute de quoi nous ferons face à une situation très difficile, comme ils disent (avec leur pseudo-langage diplomatique). Bien sûr, il est naturel qu'ils nous menacent (à demi-mot) de conséquences (tragiques). Que puis-je répondre à cela ? Ils nous demandent les deux soldats. Ils veulent peut-être qu'on les leur rende, et qu'on leur présente nos (humbles) excuses ? Et puis quoi encore ? Dans quel monde (illusoire) vivent-ils ? Dans quel monde vivent-ils ? Ce qu'ils demandent est absurde. Il est vrai que le gouvernement libanais est responsable de la protection du pays. Un des aspects de cette protection est de ne pas exposer le Liban face à une agression israélienne. Voilà pour mon message à l'intérieur (libanais). Mon message à nos frères Palestiniens : armez-vous de patience, continuez à résister, à endurer (sans céder). Il se peut que ce qui s'est passé aujourd'hui au Liban constitue un soulagement et une issue pour la crise actuelle à Gaza (car Israël devra relâcher sa pression pour faire face au Hezbollah). Israël déclare qu'il ne négociera pas avec le Hamas, car l'opération (de capture de Gilad Shalit) a eu lieu à Gaza. Très bien. Mais c'est ce que tu nous dis toujours (ô Israël). Au début, tu dis non, mais après, tu diras oui. Après une semaine, après un mois, après une année… En fin de compte, tu seras contraint de dire « Ok, négocions ». Peut-être que l'une des issues sera (qu'Israël se rendra compte) que 1 + 2 = 3, et qu'ils acceptent de faire des négociations. En ce qui nous concerne, nous n'avons aucune objection à ce que cet effort soit mené en commun entre les Libanais et les Palestiniens pour sortir de toute cette crise dans laquelle est entrée la région à cause de l'occupation, de l'agression israélienne et du maintien en captivité odieux et inhumain par Israël de dizaines de milliers de détenus dans les prisons israéliennes. En Palestine, il y a de l'endurance, tout comme au Liban, et avec la Grâce de Dieu, toute cette Communauté (musulmane) est présente à nos côtés, et nous parviendrons à dépasser cette étape. Je déclare également aux médias qu'ils doivent eux aussi se comporter avec un sens de la responsabilité. Que personne ne se comporte de sorte à faire le jeu de l'ennemi dans son média, ni en créant une atmosphère de terreur, de désespoir ou en faisant peur aux gens, ce qui serait un service rendu à Israël, et que certains médias sont déjà en train de faire. C'est un (véritable) service rendu à Israël. Ils disent des choses fausses, diffusent des (pseudo-)faits qui n'ont aucune réalité, et présentent… Même leur manière de présenter (la situation) reprend les éléments de langage d'Israël qui essaie de faire peur aux gens. En ce qui concerne la Résistance, ni Israël, ni les médias qui diffusent la (propagande mensongère) d'Israël ne lui feront peur. Mais je tiens à dire que les médias doivent eux aussi assumer une responsabilité fondamentale à cet égard, à savoir le moral des gens au Liban, surtout dans le Sud. J'étais en contact permanent avec les habitants de la première ligne, avec nos frères (du Hezbollah) là-bas. La situation des villages, des villes, des bourgs est celle-ci : les gens expriment un sentiment de grande victoire et de véritable fête. Et le degré de préparation des gens à l'endurance et à supporter (les difficultés) est très haut. Et c'est la même situation en Palestine occupée. J'espère que certaines personnes pessimistes et promptes à l'abattement n'œuvreront pas à diffuser et propager une atmosphère de désespoir qui n'existe qu'en eux-mêmes en prétendant (faussement) que c'est le sentiment général. Ensuite… Ce n'est pas le moment de régler des comptes internes. A présent, il y a une bataille nationale, une position nationale, et quiconque (veut en profiter pour) régler des comptes internes sera perdant, le pays sera perdant et ce serait un service rendu à l'ennemi. Nous ne voulons entrer dans une dispute avec personne au niveau intérieur. Nous appelons tout le monde à se comporter avec un (haut) sens de la responsabilité nationale. Nous sommes, avec la Grâce de Dieu, endurants et fermement campés sur nos positions, et nous sommes prêts à toutes les possibilités. A toutes les possibilités. Et vous me connaissez, je n'exagère jamais, et je ne cherche pas à donner le moral (aux dépens de la réalité). Le moral des moudjahidines (combattants) et des gens est plus grand que tout propos que nous pourrions tenir. Je veux conclure par un appel, et ensuite, je serai disposé à répondre à vos questions. Au nom de la terre du sud-Liban, de la terre de Palestine, du sang des martyrs Libanais et Palestiniens, du sang des blessés, des maisons détruites, j'en appelle au peuple irakien. J'en appelle au peuple irakien. Nous vous appelons, au nom de tout ce sang pur qui a été déversé au Liban et en Palestine, le sang des Libanais et des Palestiniens, et surtout des sunnites et des chiites, pour vous dire : ô nos chers et bien-aimés frères, ne vous avancez pas davantage dans la pente (de guerre sectaire) sur laquelle vous vous trouvez. Ceux qui sèment la dissension et la haine entre vous sont les occupants américains et les sionistes. Recherchez la main (des agents) du Mossad qui ont été recrutés de tous les coins du monde et ont été amenés en Irak pour tuer ici et là, faire des attentats ici et là (tant chez les sunnites que chez les chiites), afin de pousser l'Irak à une guerre sunnites-chiites, et par conséquent, propager cette guerre (sectaire) à toute la région. Le peuple irakien, les dirigeants irakiens, les autorités religieuses irakiennes et les partis (politiques) irakiens, quelles que soient leurs tendances et inclinations diverses, nous les avons toujours appelés (à l'unité nationale), mais aujourd'hui en particulier, alors qu'il y a des martyrs dans le sud-Liban, en Palestine, qu'il y a des martyrs tous les jours, nous les appelons au nom de ce que les chiites et les sunnites ont de plus cher, à savoir le sang de leurs êtres chers, de leurs enfants, de leurs hommes, de leurs femmes, de leurs enfants, à être vigilants face à l'ennemi qui veut détruire, disloquer et humilier cette Communauté, et faire que le monde entier soit sur sa voie et serve ses intérêts. J'écoute vos questions. Je vous en prie. […] Journaliste : [Début inaudible] La stratégie sera-t-elle la même que pour l'opération précédente ? Et peut-on avoir des informations sur le sort des deux soldats ? Hassan Nasrallah : Tout cela est prématuré. Laissez-nous déjà dépasser l'étape à laquelle nous sommes, avant de parler de la stratégie de négociations, des demandes, – je vous dis ça pour éviter des questions auxquelles je ne pourrai pas répondre –, quelles sont les informations, les données, les détails, toute chose viendra en son temps. La priorité actuellement est de dépasser la situation actuelle. Je vous en prie (question suivante). Journaliste : Eminent Sayed (Nasrallah, descendant du Prophète), vous avez adressé un message à l'intérieur libanais. Mais qu'en est-il de la décision de la guerre et de la paix ? La décision de la guerre ou de la paix ne peut pas être entre les mains d'un seul groupe libanais, car les conséquences de toute opération militaire pèseront sur tous les Libanais et pas seulement sur vous. Que répondez-vous à cela ? Hassan Nasrallah : Est-ce qu'on entend bien la question à la télévision ? L'important est qu'on l'entende à la TV, vous l'entendez bien (depuis la salle de conférence et moi aussi). La question de la prise de décision quant à la guerre et à la paix est un des débats présents au Liban (on reproche au Hezbollah de se substituer à l'Etat), et je ne veux pas m'y engager car ce n'est pas le moment. Cela nécessite une atmosphère calme. Sur la table du dialogue (intra-libanais), cela faisait partie des débats. Mais je vous pose une question : si nous devions attendre une unanimité libanaise, une unanimité du gouvernement libanais ou de la table du dialogue libanais, pour que la décision d'une opération de capture de prisonniers soit prise, que ce soit maintenant, dans un an ou dans cent ans, parviendraient-ils à prendre cette décision ? Jamais ils n'y parviendraient. Ces jeunes resteraient en prison, et ces souffrances se perpétueraient (indéfiniment). En fin de compte, voici la manière dont nous voyons les choses : (Israël) occupe (une portion de territoire libanais), agresse, viole quotidiennement notre souveraineté, détient nos (ressortissants) prisonniers, donc c'est notre droit naturel (que de capturer des soldats israéliens). Et selon nous, cela est conforme à la déclaration ministérielle du gouvernement. Si j'en dis plus, je rentrerais dans le débat, (ce à quoi je me refuse). Je vous en prie (question suivante). Journaliste : Eminent Sayed, une chaine arabe a diffusé une information selon laquelle les soldats israéliens qui ont été faits prisonniers sont Druzes, ils appartiendraient à la communauté druze, ce bien sûr pour diminuer l'importance de cet événement. Que répondez-vous à cela ? Hassan Nasrallah : Les jeunes (combattants du Hezbollah) qui les ont capturés ne leur ont pas demandé leur carte d'identité ou leur secte. Et du reste, je crois qu'ils ne l'indiquent pas sur leur carte d'identité, contrairement à nous au Liban, où la religion y est mentionnée. L'important est que ce soient des soldats israéliens, qui font partie de l'armée israélienne. Peu m'importent leur religion, leur secte ou leur communauté, ça ne change rien pour nous. (Passe le micro) à cette sœur. Journaliste : Votre Eminence, vous avez parlé de négociations indirectes qui mèneront à un échange (de prisonniers). Avez-vous été contactés par des parties susceptibles de jouer ce rôle, comme l'Allemagne par exemple ? Ma première question porte donc sur l'échange. Ma deuxième question est la suivante : avec tout ce qui s'est passé à la frontière libano-israélienne durant les derniers mois, ne vous étonnez-vous pas de la présence de ce petit groupe de soldats israéliens patrouillant seuls à cet endroit ? Ne pensez-vous pas que c'était un piège (appât) ? Hassan Nasrallah : [Rires] Si seulement ça pouvait être vrai (qu'Israël nous offre des prisonniers sur un plateau) ! En ce qui concerne la première question, non, aucun tel contact n'a eu lieu. Tout le monde a fait des pressions sur la Résistance et sur le Liban sa priorité pour obtenir la libération des soldats sans contrepartie. Telle est leur priorité actuelle, des Etats-Unis, de l'ONU, de la communauté internationale et des ambassades. Et naturellement, nous n'avons pas accédé à leur requête. A une étape ultérieure, lorsque leurs efforts n'auront abouti qu'à une impasse, on verra qui sera l'intermédiaire et qui se proposera pour les négociations. Mais à présent, c'est prématuré. Quant à ton autre question, non, ils n'étaient pas du tout en train de se balader ni quoi que ce soit de tel. Cela fait plusieurs mois que nous préparons cette opération, nous avons fourni des efforts considérables, et un travail très précis et d'un grand professionnalisme, et que Dieu nous accorde le succès. Je vous en prie (prochaine question). Prend le micro, je t'en prie. Journaliste : Excusez-moi, votre Eminence, mais avez-vous contacté par le gouvernement pour coordonner votre opération avec lui ? Hassan Nasrallah : Nous ne nous sommes coordonnés avec personne avant cette opération. Si je disais au gouvernement que je m'apprêtais à effectuer une opération de capture de prisonniers, je lui ferais porter une lourde responsabilité. Journaliste : [Inaudible] Hassan Nasrallah : Ah, après l'opération, bien sûr, il y a des contacts. Depuis le premier instant, il y a des contacts avec plusieurs dirigeants politiques, avec le chef du gouvernement, avec le Président du Conseil, avec le Président du Parlement, avec un certain nombre de dirigeants politiques concernés, ainsi que de dirigeants religieux concernés, et il y a eu une rencontre entre le Président du Conseil, Fouad Siniora, accompagné de son aide politique, Hajj Hussein Khalil, et nous sommes en contact permanent. Nous sommes en train de voir sur quoi nous allons pouvoir nous mettre d'accord. Je vous en prie (prochaine question). Journaliste : Votre Eminence, en ce qui concerne l'échange (de prisonniers), se fera-t-il selon vos conditions (annoncées), c'est-à-dire concernera seulement les prisonniers libanais, ou est-ce que l'échange s'étendra à des prisonniers palestiniens ? Voilà pour ma première question. Deuxièmement, si aujourd'hui ou n'importe quel jour, une riposte israélienne se produisait contre le Liban, Dieu nous en préserve, et que des voix libanaises s'élevaient pour en faire assumer la responsabilité au Hezbollah, que répondrait le Hezbollah, au-delà des messages que vous avez adressés aujourd'hui ? Hassan Nasrallah : En ce qui concerne le premier point, il est prématuré. Tout ce qui concerne la négociation, la stratégie de négociations, les demandes, nous en parlerons plus tard. En ce qui concerne le deuxième point, face à toute agression israélienne, la Résistance a le devoir de défendre le Liban, et elle le fera par la Grâce de Dieu. Naturellement, il y aura des voix opposées à nous, car il y a toujours eu des voix opposées. J'ai déclaré à maintes reprises qu'il n'y a jamais eu d'unanimité nationale, même sur une cause d'une telle clarté, depuis 1982 (la Résistance même à Israël était très minoritaire), et aujourd'hui encore, il n'y a pas d'unanimité nationale. Il n'y a pas de problème à cela. Et par conséquent, cela ne changera rien en ce qui concerne notre défense et nos efforts. Bien sûr, j'espère que nous parviendrons à une solidarité nationale sur cette question, et que chacun aura une attitude responsable : le gouvernement, les dirigeants politiques… Et j'espère que le chef du gouvernement actuel prendra exemple sur le Président martyr Rafik Hariri en 1996, lorsqu'il a parcouru le monde entier pour faire face à l'agression (israélienne) contre le Liban. Il avait un point de vue différent du nôtre, il n'était pas d'accord avec nos opérations, il avait des critiques à faire sur leur timing, mais lorsque nous sommes arrivés face au défi, il s'est comporté avec un haut sens de responsabilité nationale. On attend aujourd'hui du Président du gouvernement, qui prétend qu'il est sur la même voie que le Président martyr Rafik Hariri, qu'il se comporte avec le même sens de responsabilité nationale que le Président martyr Rafik Hariri. Prochaine question, Imad ? Permettez-moi de donner la parole à l'autre côté de l'audience. Journaliste : Votre Eminence, les deux soldats ont été capturés sur le territoire libanais, ou bien de l'autre côté, sur le territoire palestinien occupé ? Car ce point déterminera beaucoup d'autres positions… Hassan Nasrallah : Ca ne détermine rien du tout. Car tant qu'il y a du territoire (libanais) occupé… Vous pouvez consulter le verdict légal du Professeur Edmond Naïm, décédé. Il y a une base juridique claire selon le droit international : si un seul pouce de notre territoire est occupé, nous avons le droit de faire une opération à Tel-Aviv. Selon le droit international, si un seul pouce de notre territoire est occupé, nous avons le droit de faire une opération à Tel-Aviv. Nous n'avons pas fait d'opération à Tel-Aviv. Nous n'appliquons pas (pleinement) notre droit selon la législation internationale. Par conséquent, qu'on capture ces soldats dans les fermes de Chebaa, à Ghajar (territoires libanais occupés), sur le fil barbelé délimitant la frontière, quelques mètres à l'intérieur du territoire israélien ou libanais, cela n'a aucune incidence sur le plan légal. Nous en avons parfaitement le droit selon la législation internationale. De plus, ils détiennent des prisonniers libanais. Ils ont fait des prisonniers de guerre. De même, lorsqu'il y a des prisonniers de guerre, vous avez le droit de capturer des soldats ennemis pour faire un échange. C'est parfaitement clair. Maintenant, vous me direz que ça aurait été mieux si nous les avions capturés dans les fermes (de Chebaa). S'ils étaient venu se promener là-bas, on les aurait capturés. Oui, je vous en prie. Journaliste : Eminent Secrétaire Général, comment interprétez-vous la déclaration du Président du Conseil de l'ennemi israélien selon laquelle le gouvernement (libanais) portait toute la responsabilité de ce qui s'était passé aujourd'hui, et qu'il s'agissait d'une affaire entre Etat (libanais) et Etat (israélien) ? Et si vous me permettez une autre question, que dites-vous au moment où vous apportez une très bonne nouvelle aux prisonniers détenus dans les prisons israéliennes, surtout le plus ancien d'entre eux, Samir Qintar (depuis 1979). Hassan Nasrallah : Premièrement… Quelle était la première question ? Je vais d'abord te répondre à la deuxième question. A la base, l'opération se nommait ‘Liberté pour Samir Qintar et ses frères'. Mais comme c'est un nom un peu long, on a opté pour ‘Opération Promesse Véridique', plus artistique, entendu que la promesse était celle à Samir et ses frères. Et par conséquent, je déclare à Samir et ses frères qu'ils sont maintenant sur la voie de la liberté. Ce n'est plus qu'une question de temps : négociations, discussions, dépassement de cette étape difficile, et par la Grâce de Dieu, ça sera pour bientôt. Quelle était la première question ? Journaliste : [Inaudible] Hassan Nasrallah : Ah, pardon, je m'en souviens. Ils ont toujours fait porter la responsabilité au gouvernement libanais. Pourquoi, y a-t-il un jour où ils n'ont pas fait porter la responsabilité (des opérations du Hezbollah) au gouvernement ? Et même en Palestine, le Président Yasser Arafat était prisonnier à Ramallah, et tout ce qui se passait, ils en faisaient porter la responsabilité au Président Yasser Arafat. C'est une politique israélienne bien connue. Ils font endosser la responsabilité à la Syrie, à l'Iran, c'est logique… Pardon, ce n'est pas logique, c'est LEUR logique. C'est naturel et habituel. Oui, je vous en prie. Journaliste : Votre Eminence, il ne fait aucun doute que cette opération a redonné le moral à beaucoup de Libanais et de Palestiniens, mais avez-vous bien pris en considération les conséquences de cette opération, et l'éventualité d'une riposte israélienne à l'intérieur du Liban, surtout que la situation économique du Liban ne le supporterait pas ? Et une autre question, dans quelle mesure cette opération soutient-elle le point de vue du Hezbollah sur la table du dialogue (intra-libanais) ? Hassan Nasrallah : Sur la table du dialogue, tout le monde a sa propre logique. Et je considère qu'on essayait d'arriver à quelque chose, que nous étions dans une démarche positive. Et lorsqu'il se passe quoi que ce soit, je peux le lire comme allant dans mon sens, et d'autres peuvent le lire comme allant dans leur sens. Mais en vérité, notre objectif n'était nullement de faire avancer notre point de vue sur la table du dialogue ou quoi que ce soit. Nous avons considéré en toute simplicité qu'il y avait des prisonniers (libanais) dans les prisons israéliennes, qu'ils ne nous seraient retournés que via une opération de capture (de soldats ennemis) et un échange, et c'est ce que nous avons fait. Voilà toute l'étendue de la question (sans aucune considération de politique intérieure). Quant aux conséquences (possibles), nous les prenons évidemment en considération. Mais quoi qu'il en soit, nous considérons que cela fait partie intégrante de la lutte (contre Israël), dans laquelle nous devons tous faire des sacrifices. Et par le passé, j'ai dit à plus d'une occasion, et je le répète aujourd'hui en vous remerciant pour votre question qui m'en donne l'opportunité, j'espère que toute mère libanaise aujourd'hui se mettra à la place de la mère du prisonnier Samir Qintar, et imaginera que c'est son fils qui est à la place de Samir Qintar, et non Samir Qintar. Que c'est son propre fils. Comment se comporteraient alors cette mère, ce père, ce frère, cette sœur (d'un prisonnier depuis près de 30 ans) ?… Considérons la question dans cette perspective humanitaire. Tout ce qui est d'ordre matériel peut être compensé. Mais lorsqu'on parle des sentiments, de l'humanité, ce qui est perdu est perdu. Je vous en prie. Journaliste : Votre Eminence, vous réduisez la question à une simple histoire de prisonniers détenus en Israël, mais il y a des menaces (d'invasion) contre la Syrie, et vous avez peut-être amené la région à la guerre. Que faites-vous de la communauté internationale et de la résolution 1559 de l'ONU (appelant au retrait des troupes étrangères -surtout syriennes- du Liban et au désarmement des milices). Pourquoi (réduire tout cela à néant) ? Hassan Nasrallah : Très bien. Ce que vous nous dites, c'est la même logique qu'en 1982. En 1982, lorsque la Résistance a été fondée et a combattu Israël, Israël a menacé la Syrie, l'Iran, les gouvernements arabes et le Liban, et à chaque opération de la Résistance, ces menaces étaient répétées, on nous disait qu'on amenait la région à la guerre, etc. Pourquoi, est-ce que la région a un jour connu autre chose que la guerre, pour qu'on puisse l'amener à la guerre ? La région est (déjà) en guerre. Maintenant, que ce soit une guerre froide, qu'elle se réchauffe ou se refroidisse un peu, (ne change rien à la chose). Mais si on cédait à cette logique, notre territoire serait encore sous occupation, et on contredirait notre logique précédente (qui a amené à la Libération). Nos prisonniers resteraient en prison, notre territoire resterait occupé, notre souveraineté resterait constamment violée. Nous n'avons jamais considéré, et je ne sais pas si quiconque considère que le Liban ait (jamais) quitté l'état de guerre (avec Israël). Que tout le monde considère que ce soient ses enfants qui sont dans les prisons (ennemies) et nous dise comment il se serait comporté. Je vous en prie. Journaliste : Votre Eminence, Abbas Nasir pour la chaine Al-Jazeera. Vous avez dit que jusqu'à présent, le Hezbollah et la Résistance exercent une grande retenue face aux agressions israéliennes, et que vous n'avez répondu qu'à l'incursion israélienne qui s'est produite… Hassan Nasrallah : Et nous avons frappé des positions du commandement militaire. Journaliste : Oui. Quelle est la ligne de démarcation, Eminent Sayed, entre la retenue et la riposte aux agressions ? Est-ce la mort de civils, des frappes contre Beyrouth, davantage d'incursions terrestres ?… Y a-t-il une ligne (rouge) définie à partir de laquelle vous n'exerceriez plus de retenue ? Hassan Nasrallah : Laissez-nous gérer cela. Il est inutile que je dise à Israël comment nous allons nous comporter. C'est pourquoi je ne donne pas de détails, je ne menace pas, je ne promets pas (le Hezbollah préfère le secret et les surprises). Israël sait que nous sommes sérieux, capables et prêts, que nous assumons nos responsabilités, et que nous avons le courage requis et la maitrise de nos nerfs, ce qui nous permet de réfléchir avec un esprit froid (et lucide). Par conséquent, regardons comment les choses vont évoluer, et par la Grâce de Dieu, tout finira pour le mieux. Je vous en prie. Journaliste : Eminent Sayed, il semble que vos espoirs quant à la situation interne libanaise ne soient pas très prometteurs. Car durant le Conseil des ministres qui a eu lieu à 14h, il y a eu des divergences dans les positions. Y a-t-il un effort de votre part pour nouer des contacts avec des Libanais de (la coalition du) 14 Mars (opposée au Hezbollah), comme le ministre (Walid) Jumblatt, le docteur (Samir) Geagea, pour leur dire que l'heure est au défi national (et à l'union), et non aux dissensions internes ? Hassan Nasrallah : J'ai bien dit que j'adresse mon appel à tous. Car s'il fallait que je contacte (individuellement) ce leader, cet autre leader, cet autre encore, etc., pour qu'on débatte de ce qui s'est passé, (on ne s'en sortirait pas). Peu importe, ce qui s'est passé s'est passé. Qu'on ait eu raison ou pas, c'est une autre question. Si quelqu'un veut nous demander des comptes, je suis prêt à assumer mes responsabilités et à rendre des comptes. Si ce que nous avons fait est contre l'humanité, l'éthique, la nation et le peuple, alors… Il faut bien réfléchir à cela, pour ne pas (négliger ces valeurs fondamentales). Quoi qu'il en soit, comme je l'ai dit, j'espère que tout le monde va assumer ses responsabilités de manière nationale, et j'espère que chaque ministre du gouvernement qui va participer à la réunion imminente ou en cours, chaque responsable du 14 Mars, du 8 Mars, du 10 Mai, du 14 Février et tous les noms que vous voulez, considèrera que c'est son propre fils qui est détenu en Israël, et pas Samir Qintar. Comment se comporterait-il ? Et j'accepterai alors (tout ce qu'on dira). A condition qu'ils soient sincères. Qu'ils me disent comment ils auraient agi, et je l'accepterai. Je vous en prie. Journaliste : Votre Eminence, vous avez dit au cours de votre propos que l'échange de prisonniers avec Israël pourrait inclure des prisonniers palestiniens. Ne considérez-vous pas que cette annonce ou cette démarche mêle deux questions différentes et contredit votre accord avec le Courant patriotique libre (de Michel Aoun), à savoir que les actions ou le rôle de la Résistance seraient limités à la seule protection du Liban ? Ne considérez-vous pas que c'est un élargissement du rôle de la Résistance ? Voilà pour la première question. Deuxièmement, également pour ce qui concerne le 14 Mars : jusqu'à présent, aucun responsable de cette coalition n'a pris de position. Ne considérez-vous pas que l'absence de position jusqu'à présent est en soi une position négative, qui indiquerait une division politique sur la question de la capture des deux soldats qui s'est produite aujourd'hui ? Hassan Nasrallah : En ce qui concerne le premier point, non, cela ne contredit pas notre accord, car la question des prisonniers est celle des prisonniers libanais. Et en toute franchise, si Israël avait libéré tous les prisonniers libanais durant les négociations et échanges précédents, il aurait ôté des mains du Hezbollah toute raison de capturer des prisonniers. Mais j'ai bien rappelé que ce sont leurs surenchères qui ont conduit à cette situation. Par conséquent, je leur en fait porter la responsabilité. Si des prisonniers sont entre nos mains, et que nous avons la possibilité de libérer des prisonniers libanais, palestiniens, syriens, jordaniens, arabes, indépendamment de leur nombre et sans entrer dans les détails, et que je dise ‘Non, je ne veux que les Libanais', ce serait contraire à l'humanité. Cela ne contredit aucunement l'accord (avec le CPL). En ce qui concerne les forces du 14 Mars, qu'ils prennent la position qu'ils veulent, c'est eux que cela regarde. En général, ils prennent leur temps et étudient très bien les questions (avant de se prononcer). Par exemple, le jour de l'affaire (Mahmoud Rafi') et des réseaux (d'espions) israéliens, ils ont mis une semaine avant de prendre position et de l'annoncer. Bien sûr, la situation actuelle est très urgente et ne peut attendre une semaine, et j'estime que d'ici demain, les positions seront annoncées car il y a un grand défi national, et je répète mon appel, pour préserver la nation et tout le pays, à ce que tous se comportent avec un (haut) sens de responsabilité nationale. Je vous en prie. Journaliste : Eminent Sayed, vous avez rappelé que l'heure est à la coopération et à l'entraide, et qu'ensuite, vous serez prêt à débattre de tout cela. Si cela finissait bien pour le Liban et que l'échange de prisonniers réussissait, est-ce que cela constituerait un cadre plus vaste pour le débat sur la stratégie défensive, et en particulier l'avenir des armes de la Résistance ? Hassan Nasrallah : C'est possible. C'est possible. Je vous en prie. Je vais encore répondre à deux questions. Journaliste : Eminent Sayed, si une guerre ouverte entre vous et Israël se produisait, vous attendez-vous à un soutien de l'Iran ? Et qu'en est-il de la Syrie, dont le front (avec Israël) est fermé depuis 1973 ? Et est-il vrai que vous avez rencontré secrètement le Président Bachar al-Assad ? Hassan Nasrallah : [Rires] Non, par Dieu, on ne s'est pas rencontrés dernièrement. Voilà pour ce point. Pour l'autre point, la Syrie et l'Iran ont toujours soutenu le Liban, mais en fin de compte, c'est notre territoire qui est occupé. Je ne vais pas attendre (de voir) qui va m'aider ou pas, qui va ouvrir un front (contre Israël) ou pas, chacun est libre de faire le choix qu'il veut. Au Liban, nous avons combattu et nous avons récupéré notre terre. Nous avons capturé des soldats ennemis, et avons récupéré nos prisonniers. Et nous continuons sur la même voie. La Syrie et l'Iran ont toujours été aux côtés du Liban, et nous les en remercions, et je suis confiant aujourd'hui sur leur présence aux côtés du Liban et de la Palestine, et ils subissent actuellement des pressions énormes de diverses parties internationales, jusqu'aux menaces. Mais je considère que leur position (à nos côtés) est très forte, ferme et résolue. Dernière question là-bas, je vous en prie. Journaliste : Est-il vrai que votre rapprochement récent avec le Courant du Futur (membre de la coalition opposée au Hezbollah) constitue une couverture politique à cette opération, réalisée selon ce timing ? Hassan Nasrallah : Non, car nous préparons cette opération depuis 5 mois. Depuis cinq mois et jusqu'à aujourd'hui, nous avons eu de nombreux débats politiques intérieurs, un calme intérieur puis une ébullition intérieure, puis un retour au calme, et une alternance entre les disputes, la coopération et les alliances. En fin de compte, la question de la capture (de soldats) pour libérer les prisonniers des prisons israéliennes est pour nous indépendante de toute donnée intérieure, que nous soyons en situation de calme, de disputes, de coopération, d'alliance, nous séparons complètement ces questions. Les combattants de la Résistants cherchent à capturer des soldats pour que nous ayons des prisonniers, sans considération pour la situation intérieure qui varie entre la dispute et le dialogue, qui semble prévaloir dernièrement. Aujourd'hui, tout le peuple libanais et les forces politiques au gouvernement et celles de l'opposition demandent à ce que le gouvernement fasse son travail dans les secteurs sociaux, du niveau de vie et de l'économie. Ils sont venus nous demander si nous voulions une telle action, et nous avons répondu que nous étions prêts à cela. Bien sûr, nous avons toujours demandé, nous demandons et nous répétons chaque jour que le pays a besoin d'un gouvernement d'unité nationale, et telle est notre logique et notre position, mais tandis que nous demandons un gouvernement d'unité nationale, nous restons ouverts à toute coopération pour (résoudre les problèmes de) l'électricité, de la sécurité sociale, de l'eau, des diverses questions, du salaire minimum, etc. En fin de compte, il n'y a pas de contradiction… Il n'y a pas de contradiction entre tout cela et la cause des prisonniers détenus. Ce sont deux questions complètement différentes. Je dois conclure. Très bien, allez-y. Je vais prendre encore deux questions rapidement. Journaliste : Sayed, en ce qui concerne le propos que vous avez adressé à [Ehoud] Olmert, et la réunion du gouvernement israélien prévue ce soir, eu égard au fait que les agressions (ennemies) se poursuivent, y a-t-il une période définie (après laquelle vous prendrez d'autres mesures) si les agressions se poursuivaient ? Voilà pour la première question. Deuxièmement, en ce qui concerne la coordination avec l'armée (libanaise), est-ce qu'aujourd'hui, la Résistance coordonne ses actions militaires avec l'armée pour faire face à l'agression ? Hassan Nasrallah : Vous savez que l'armée dans le sud est toujours sur le qui-vive, et que le choix et la décision de l'armée est de défendre le pays : c'est comme ça qu'elle s'est comportée dernièrement, et c'est comme ça qu'elle se comportera à l'avenir. Il y a naturellement une coopération sur le terrain, tant par le passé qu'actuellement, dans la mesure requise. Voilà pour cette question. Quant à définir un temps, faire des promesses (de riposte), tout cela est prématuré. Laissez-nous voir comment vont évoluer les choses et agir en conséquence de manière bien étudiée et calculée. Je vous en prie. Cette fois, ce sera vraiment la dernière question. Je vous en prie. Journaliste : Eminent Sayed, vous nous avez habitués, vous et le Hezbollah, a des analyses toujours très précises et rigoureuses, et vous venez de nous parler de la situation régionale et internationale. Quelles données vous ont-elles poussé à faire cette opération avec ce timing ? Car vous ne faites rien au hasard, vous étudiez toujours très bien les choses et la situation régionale. Hassan Nasrallah : Oui, nous étudions bien les choses. Depuis le début de l'année 2006, nous avons pris la décision de capturer des soldats israéliens, et nous avons transmis cette consigne aux jeunes de la Résistance. Et dès qu'ils en ont eu l'opportunité, ils les ont capturés. Si vous ne voulez pas me croire, qu'est-ce que je peux faire ? Voilà toute l'histoire. Il n'y a rien de plus. C'est comme si quelqu'un peignait un tableau, et que d'autres venaient philosopher (en prétendant savoir mieux que lui ce qu'il a représenté). Il n'y a rien de plus (que ce que j'ai dit). Nous avons considéré que quelles que soient les conditions et les données, il fallait absolument faire des prisonniers, quoi qu'il puisse se passer. Voilà ce que nous avions résolu. Journaliste : [Question inaudible] Hassan Nasrallah : Non, non… Bien sûr, quoi qu'il en soit… Tu veux (cette réponse) gratuitement ? C'est ça que nous avons convenu ? Les médias doivent (d'abord) aider la Résistance ! [Rires] Bien sûr, je veux conclure aujourd'hui en évoquant le martyr de la Résistance, qui n'est pas tombé durant l'opération mais pendant la confrontation qu'il y a eu ensuite, les martyrs civils, il y a des blessés… Je ne sais pas encore si ce soldat de l'armée libanaise est tombé martyr ou pas. Il y a des blessés civils. Vous savez que nous suivons tous ces détails dans les médias. Ces martyrs sont nos martyrs à tous, les martyrs de la nation, de la Résistance, de la dignité, de la liberté, de l'honneur, comme tous les martyrs passés, grâce auxquels nous avons réalisé tous ces succès. Nous souhaitons le rétablissement et la santé aux blessés, et par la Grâce de Dieu, avec la persévérance, la détermination, la volonté, la sagesse, la conscience et le courage, nous parviendrons à faire face à cette étape difficile en réalisant en premier lieu les intérêts éthiques et humanitaires que nous espérons tous. Que la paix soit sur vous, ainsi que la Miséricorde de Dieu. Pour soutenir ce travail censuré en permanence et ne manquer aucune publication, abonnez-vous à la Newsletter.

Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/nasrallah-2006.jpg

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