Source : Novastan, Pablo Garcia, 13-07-2017
Contrairement à une idée répandue, l’Asie centrale est très connectée aux flux financiers mondiaux, au moins pour ses élites. Dans le livre « Dictateurs sans frontières », deux chercheurs montrent comment le système financier mondial et l’état de Droit sont utilisés pour contrôler les populations et poursuivre les opposants à l’étranger. Interview.
Plus de 25 ans après leur indépendance, les cinq Etats d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan) reposent pour la plupart sur un système politique organisé autour d’un régime présidentiel fort, renforcé par des mécanismes de patronages. Le maintien de ces systèmes autoritaires a entravé le développement démocratique pour la majorité des pays, Kirghizstan excepté. Cela a également empêché la poursuite des réformes sociales, politiques et économiques nécessaires à la modernisation et à la consolidation de ces pays.
Dans leur nouvel ouvrage « Dictateurs Sans Frontières » (« Dictators without borders », non traduit en français) publié le 7 février dernier, John Heathershaw, professeur associé en relations internationales à l’Université de Exeter, au Royaume Uni, et Alexander Cooley, directeur de Harriman Institute à l’Université de Columbia et professeur de sciences politiques au Barnard College, déconstruisent l’argumentaire fort répandu : l’Asie centrale est isolée et très mal intégrée dans le monde globalisé.Lire la suite
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