Source : Consortium News, Kyle Harper
Même si l’histoire n’est pas emballée dans des leçons de morale, elle peut approfondir notre sens de ce que signifie être humain et la fragilité de nos sociétés, affirme Kyle Harper.
La chute de Rome est apparue comme le plus grand revers de l’histoire de la civilisation humaine. (Reuters/Tony Gentile)
À un moment ou à un autre, on a demandé à chaque spécialiste de l’histoire de Rome de dire où nous en sommes, aujourd’hui, dans le cycle de déclin de Rome. Les historiens peuvent se tortiller devant de telles tentatives d’utiliser le passé mais, même si l’histoire ne se répète pas, ni ne se présente emballée dans des leçons morales, elle peut approfondir notre sens de ce que signifie être humain et la fragilité de nos sociétés.
Au milieu du deuxième siècle, les Romains contrôlaient une immense partie du globe, géographiquement diversifiée, du nord de la Grande-Bretagne aux confins du Sahara, de l’Atlantique à la Mésopotamie. La population, généralement prospère, a atteint les 75 millions d’habitants. Par la suite, tous les habitants libres de l’empire en sont venus à jouir des droits de la citoyenneté romaine. Il n’est guère étonnant que l’historien anglais du XVIIIe siècle, Edward Gibbon, ait jugé cet âge « le plus heureux » de l’histoire de notre espèce – pourtant, aujourd’hui, nous sommes plus susceptibles de considérer que l’avancée de la civilisation romaine a involontairement semé les graines de sa propre disparition.Lire la suite
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