"De l'air, ouvrez les frontières", réclame Cécile Leroux, militante pro-migrants

Alors que s'ouvre le débat national sur les migrations en France, le mouvement Ensemble et Cécile Leroux, militante auprès des migrants et du Réseau hospitalité à Gap, publient un livre De l'air, ouvrez les frontières. On pourrait aussi le titrer “tout sur l'immigration d'aujourd'hui pour les nuls”. Créer comme un véritable outil, il devrait figurer aux chevets des décideurs comme des journalistes tant il est clair, précis et documenté. Cécile Leroux a accordé un entretien à Alp'ternatives. “Onze résolutions soumises au débat national : 1/ Défendre de manière intransigeante le droit à la liberté de circulation et d'installation. 2/ Refuser la distinction entre les migrant.e.s de pays non sûrs et ceux et celles qui viennent pour des raisons économiques ou climatiques. 3/ Assurer le sauvetage, la protection et la mise à l'abri en mer et en montagne. Plus de bateaux de sauvetage à quai ou ne pouvant y aborder. Plus de migrant.e.s abandonné.e.s sur des chemins de montagne dangereux. 4/ Lutter contre le non-respect des conventions internationales aux frontières ; Les mineur.e.s migrant.e.s et les demandeurs.euses d'asile doivent être accueilli.e.s : Ils.elles ne menacent pas la sécurité intérieure de l'Europe et la France. 5/ Renoncer au règlement de Dublin et aux accords du Touquet : Laissons les migrant.e.s choisir leur destination quand ils.elles le souhaitent. 6/ Arrêter la militarisation des frontières et les ouvrir à nouveau, pour sauver les vies, pour rendre la mobilité plus fluide (permettre aux migrant.e.s d'aller et venir), pour lutter contre les passeurs, pour protéger les exilé.e.s 7/ Dénoncer et attaquer les exactions commises par les représentant.e.s de l'état français aux frontières et ailleurs. 8/ Affirmer et continuer la solidarité : la fraternité a été reconnue comme un droit par le Conseil constitutionnel, pourtant l'état français et ses représentants poursuivent les solidaires. Ces poursuites et ce harcèlement doivent cesser immédiatement. 9/ Alerter les pouvoirs publics sur la situation des jeunes non reconnu.e.s mineur.e.s qu'ils mettent à la rue. Ils sont en danger car vulnérables. Refuser qu'ils.elles emploient les mots comme “ils disparaissent”, ils se sont évaporés”, ou “éradiquer” (NDLR : expression du maire de Gap Roger Didier à propos des hébergés du centre d'accueil CESAÏ). Les associations demandent que les Conseils départementaux les prennent en charge pendant leur recours auprès du juge pour enfants. Exiger leur scolarisation. 10/ Manifester pour rendre visible l'indifférence ou l'hostilité des pouvoirs publics pour la question des migrant.e.s, faire des propositions obligeant l'état et ses institutions à répondre. 11/ Exiger que les femmes et les hommes exilés soient au coeur d'un accueil digne : ils.elles ont un projet et doivent pouvoir le réaliser. Pour cela il est indispensable d'avoir un habitat et des conditions de vie dignes. Ils.elles doivent être accompagné.e.s pour surmonter les traumas causés par leur départ du pays de naissance et les conditions souvent dramatiques de leur voyage. Nos propositions rejoignent celles faites par les Etats généraux des migrations. Il faut maintenant nous organiser collectivement pour qu'elles soient prises en compte. En France, la loi Asile et migrations doit être retirée et nous, citoyen.e.s solidaires, pouvons en rédiger une nouvelle et la faire valider par un référendum citoyen, par exemple." De l'air, ouvrez les frontières est disponible auprès des associations militantes et, également, par correspondance sur le site d'alp'ternatives et d'Ensemble.
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Cecile_Leroux.jpg

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