Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFPLe « Grand débat » que toute la presse annonçait comme tel a été très primaire. Nous avons assisté à un « débat » sans relief entre deux comptables sans vision pour la France.L’UPR (Union Populaire Républicaine) trouve à la fois invraisemblable et symptomatique que l’UE n’ait pas été débattue entre les contradicteurs, ni même amenée par les journalistes alors que :
- 80% de nos lois nationales sont des traductions de directives décidées à Bruxelles ;
- tous les grands sujets monétaires, économiques et sociaux, thèmes principaux des deux candidats, sont verrouillés par les traités européens. Traités complètement irréformables puisqu’il faut l’unanimité des 28, bientôt 27, États membres pour les modifier (article 48 du Traité sur l’Union européenne).
Faire un débat présidentiel sans aborder ce sujet, c’est comme jouer un match de football sans ballon. On veut encore une fois proposer aux Français de choisir le pilote d’un avion dont la destination est déjà actée. Ce sera Paris-Bruxelles, point !L’UPR (Union Populaire Républicaine) trouve également sidérant que le « débat » n’ait consacré que 10 minutes à la politique étrangère. Les deux candidats (ancien Premier ministre pour M. Fillon et ministre des Affaires étrangères pour M. Juppé) voulant faire croire qu’ils mèneraient une politique indépendante des États-Unis et de la Russie alors même qu’au pouvoir, ils ont montré une servilité accablante vis-à-vis des États-Unis, en Libye et en Syrie.L’UPR (Union Populaire Républicaine) déplore que de nombreux autres sujets stratégiques n’aient pas été traités ou alors simplement survolés :
- le TAFTA ;
- les délocalisations ;
- le protectionnisme ou le libre-échange ;
- la politique industrielle ;
- les réformes territoriales ;
- la ruralité et l’agriculture ;
- l'OTAN ;
- l'armée ;
- la situation de la France dans 30 ans.
L’UPR (Union Populaire Républicaine) souligne la pauvreté du « débat » qui met en lumière cette phrase de Philippe Séguin, ancien mentor de François Fillon, quand ce dernier avait encore une vague idée de ce qu’est la souveraineté nationale :« La droite et la gauche sont deux détaillants qui ont le même grossiste, l'Europe. » Et c’est bien à un débat entre petits épiciers auquel nous avons assisté, pris entre la consternation et le sommeil. Un discours vraiment très primaire. François Asselineau et l'Union Populaire Républicaine montreront au peuple français, lors des élections 2017, que la France a un autre destin que celui de tomber en catimini dans les mains d’une oligarchie financière et industrielle. La France mérite mieux que d’être dirigée par des ronds-de-cuir sans envergure.Karim SehraneChargé des relations avec la pressepresse@upr.frTél. : 06.68.27.20.10