Les estimations du choc économique provoqué par le coronavirus, et pas les politiques de confinement qui ont été adoptées pour lutter contre l’épidémie, ont été pendant un temps largement sous-estimées. Depuis le début du mois d’avril, une série d’études, certaines publiées et d’autres non, ont apporté des précisions sur l’ampleur potentielle du choc. Il n’est cependant pas clair si le confinement des populations durera 6, 8 ou 12 semaines. Or, ces estimations sont très sensibles à la durée estimée des périodes de confinement. Ce texte vise à faire le point sur ces estimations en tenant compte des dernières données et informations.
I. Un choc généralisé
Il est aujourd’hui clair que les estimations qui avaient été faites par l’OCDE au début du mois de mars étaient bien trop optimistes[1]. Ces estimations supposaient que le choc serait de l’ordre de -1,1% pour l’Allemagne (passant d’une croissance attendue à +0,8% à une croissance révisée à -0,3%), de – 1,2% pour la France et de -0,4% pour l’Italie. Une étude publiée le 2 avril 2020, par le service de recherche de la banque italienne UniCredit donne une autre vision des choses[2].
Tableau 1
UniCredit: taux de croissance du PIB pour 2020 et 2021Lire la suite