Corée du Sud : surveiller et guérir

Source : Arrêt sur images, 17-03-2020
Entre dépistage à grande échelle et traque publique des contaminés, sans recours au confinement des villes, la recette sud-coréenne contre le Covid-19, qui semble réussir, fascine autant qu’elle inquiète. La transposition à l’Europe est cependant difficilement envisageable.
Pendant deux mois, c’était le deuxième foyer d’infection mondial du coronavirus après la Chine. Avec près de 8000 contaminés et plus de 500 cas détectés quotidiennement, la Corée du Sud apparaissait, début mars, embourbée dans la « guerre » que ses dirigeants avaient promis de mener contre l’infection. Et puis la courbe s’est aplatie, imperceptiblement d’abord, puis franchement.
Évolution DU nombre de cas de covid-19 en Corée du sudKorean Center for Disease Control and Prevention (KCDC), 17 mars 2020.
Ce 17 mars, le Korean Center for Disease Control and Prevention (KCDC), l’organisme responsable de la gestion de crise sanitaire du pays, a annoncé la découverte de 84 nouveaux cas, portant le nombre total de malades à 8320 pour 81 décès. Pour le troisième jour consécutif, le pays compte moins de 100 nouveaux infectés. Les courbes publiées par le KCDC sont formelles : depuis le 11 mars, le pays est entré dans une « phase de stabilité », comme l’a confirmé le président Moon Jae-In. Sans avoir eu recours au confinement des villes. La « guerre » déclarée le 3 mars par les autorités a désormais des allures de blitzkrieg sanitaire. Alors que la France bascule ce mardi 17 mars dans un état de confinement d’une sévérité inédite et compte déjà 148 morts pour 6633 cas, la stratégie sud-coréenne impressionne autant qu’elle interroge : quelle est la recette pour combattre le Covid-19 ?Lire la suite

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