Source : The Nation, Tony Karon, 25-07-2019
En réponse aux dramatiques sanctions américaines, l’Iran choisit la confrontation plutôt que la reddition.
Le secrétaire d’État Mike Pompeo prend la parole au département d’État, le jeudi 13 juin 2019, à Washington. (AP Photo / Alex Brandon)
Quel est l’intérêt d’avoir l’armée la plus puissante du monde si nous ne l’utilisons jamais ? Voilà ce que Madeleine Albright, alors secrétaire d’État, aurait crié au général Colin Powell en 1992, alors qu’il était réticent à engager la force américaine dans les guerres des Balkans. Le président Donald Trump est clairement d’accord avec Albright pour dire que l’armée est là pour être utilisée, mais aussi avec Powell pour dire qu’elle devrait être gardée hors des périls où elle s’embourberait. Il a utilisé l’armée américaine comme soutien politique – à la frontière, dans des frappes aériennes symboliques contre des cibles syriennes prévenues à l’avance, et dans une extravagante parade le 4 juillet à Washington. Mais, malgré son tweeting belliciste, Trump a écarté toute éventualité d’aventurisme expéditionnaire.
Et ça, c’est parce que l’un des principaux piliers de la promesse du président de « Make America Great Again » a été d’aller à l’encontre de l’héritage interventionniste du président George W. Bush. « Nous traçons la voie de la stabilité et de la paix au Moyen-Orient, parce que les grandes nations ne veulent pas s’engager dans des guerres interminables », a réitéré Trump, lors du lancement de sa campagne de 2020 à Orlando le mois dernier, dans une rhétorique qui aurait tout aussi bien pu être celle de Barack Obama. « Ces guerres durent depuis une éternité », a-t-il ajouté, promettant qu’il retirait les troupes et qu’il « donnait enfin la priorité à l’Amérique ».Lire la suite
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