Source : The Nation, Stephen F. Cohen,
Plonger la Russie dans les ténèbres, est-ce vraiment une bonne idée ?
Des manifestants brandissent leurs pancartes devant la Maison Blanche en juillet 2018. (Cal Sport Media via AP Images)
De temps en temps un article révélateur et très inquiétant passe quasiment inaperçu, alors même qu’il est publié en une du New York Times. Tel fut le cas avec celui de David E.Sanger et Nicole Perlroth portant le très « Folamourien » titre « Les États-Unis installent des mines numériques pour menacer le réseau électrique russe » paru dans l’édition papier du 16 juin. Cet article faisait deux révélations.
Tout d’abord, selon Sanger et Perlroth, avec mes raccourcis dûment soulignés, « les États-Unis intensifient les incursions numériques dans le réseau électrique russe… les partisans d’une stratégie plus agressive affirment que c’était prévu depuis un moment… ». L’opération « comporte des risques significatifs d’escalade de la guerre froide numérique entre Washington et Moscou ». Bien qu’elle ait été enclenchée depuis au moins 2012 « la stratégie américaine s’oriente davantage vers l’offensive… avec l’installation de programmes malveillants potentiellement paralysants au cœur du système russe et cela d’une manière agressive jamais atteinte auparavant ». A ce stade le New York Times ajoute une touche orwellienne. Le chef du Cyber commandement américain définit l’attaque sur le réseau russe (qui va tout impacter, de l’alimentation en eau, aux services médicaux, au transport jusqu’au contrôle sur les armes nucléaires) comme « la nécessité d’une défense préventive » car « ils n’ont pas peur de nous ».Lire la suite
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