Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-06-2019
M. Fish / Truthdig
Par Chris Hedges
le 3 juin 2019
Malgré la conclusion du rapport de Robert Mueller selon laquelle Donald Trump et sa campagne ne se sont pas compromis avec la Russie pendant la course à la présidentielle de 2016, la nouvelle Guerre froide avec Moscou ne semble guère s’apaiser. Elle est utilisée pour justifier l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie, une mesure qui a rapporté des milliards de dollars de profits aux fabricants d’armes américains. Elle est utilisée pour diaboliser les critiques internes et les médias alternatifs, les accusant d’être au service d’une puissance étrangère. Elle est utilisée pour couvrir la trahison de la classe ouvrière par le Parti démocrate et la soumission de ce parti au pouvoir des grandes entreprises. Elle est utilisée pour discréditer la détente entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde. Elle est utilisée pour justifier autant la restriction des libertés civiles aux États-Unis que les interventions des États-Unis à l’étranger, y compris dans des pays comme la Syrie et le Venezuela. Cette nouvelle guerre froide est antérieure à la campagne présidentielle de Trump. Elle a été fabriquée il y a plus d’une décennie par une industrie de guerre et une communauté du renseignement qui ont compris qu’en alimentant un conflit avec la Russie, ils pouvaient consolider leur pouvoir et augmenter leurs profits. (Soixante-dix pour cent des renseignements sont fournis par des sociétés privées comme Booz Allen Hamilton, qui a été qualifiée d’entreprise d’espionnage la plus rentable du monde.)Lire la suite
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