La guerre commerciale conduira-t-elle à une guerre armée avec la Chine ? Par Chas W. Freeman, Jr

Source : Consortium News, Chas W. Freeman Jr,
Ce à quoi les États-Unis sont confrontés avec la Chine n’est pas une nouvelle guerre froide mais un affrontement comme ils n’en ont jamais connu auparavant, affirme Chas W. Freeman, Jr.
Il y a cinq cents ans, Hernán Cortés débutait l’anéantissement des civilisations maya, aztèque et autres civilisations autochtones de l’hémisphère occidentale. Six mois plus tard, en août 1519, Magellan (Fernão de Magalhães) entamait son tour du monde. Par la suite et durant cinq siècles, plusieurs puissances occidentales – le Portugal, l’Espagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et, plus récemment, les États-Unis – renversèrent les ordres régionaux préexistants en imposant les leurs au monde. Cette époque est aujourd’hui révolue.
Dans les dernières phases de la période de la domination occidentale, nous, les Américains, avons établi et fait respecter les règles. Nous avons été en capacité de le faire à deux occasions. Premièrement, vers 1880, les États-Unis sont devenus la plus grande économie mondiale. Ensuite, en 1945, après avoir libéré l’Europe occidentale de l’Allemagne et renversé l’hégémonie japonaise en Asie de l’Est, les Américains ont acquis la primauté tant dans l’Atlantique que dans le Pacifique. Presque immédiatement, l’Union soviétique et son compagnon asiatique, alors supposé fidèle, la Chine communiste, ont contesté notre nouvelle sphère d’influence. En réaction, nous avons placé nos ennemis vaincus (l’Allemagne, l’Italie, le Japon), nos alliés du temps de la guerre et la plupart des pays précédemment occupés par nos ennemis sous protection américaine. Avec notre aide, ces pays – que nous appelions « alliés » – ont rapidement retrouvé richesse et puissance mais sont restés nos protectorats. Aujourd’hui, d’autres pays, comme la Chine et l’Inde, s’élèvent pour contester notre suprématie mondiale.
M. Trump reçoit le vice-premier ministre chinois Liu He dans le Bureau ovale, janvier 2019 (Photo officielle de la Maison-Blanche par Tia Dufour sur Flickr)Lire la suite

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