Source : Foreign Affairs
Traduit par l’équipe Les-Crises
Le nouveau coronavirus a fait des ravages dans l’économie mondiale, provoquant la fermeture d’entreprises, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et la perte d’emplois pour des millions de personnes. Mais la pandémie a été particulièrement dévastatrice pour les quelque deux milliards de travailleurs du secteur informel, qui représentent environ 60 % de la main-d’œuvre mondiale et gagnent souvent moins de 2 dollars par jour. Ces travailleurs, en particulier dans les pays en développement, sont confrontés à une calamité économique imminente.
Contrairement aux travailleurs de l’économie formelle, qui bénéficient de protections juridiques et sociales, les travailleurs informels gagnent leur vie sans filet de sécurité. Il s’agit pour la plupart de femmes et de travailleurs indépendants, exerçant des professions aussi variées que la vente dans la rue, le travail domestique, le transport et le ramassage des ordures.
Certains sont également des travailleurs journaliers dans des usines, des fermes et d’autres entreprises formelles qui n’offrent pas tous les droits ou protections à leurs employés. Les mesures prises par de nombreux pays pour lutter contre la pandémie, y compris les mesures de confinement mises en œuvre sans aide significative pour les personnes dont l’emploi est affecté, ont menacé les moyens de subsistance des travailleurs du secteur informel et les ont poussés encore plus loin dans la pauvreté et la faim. En quelques semaines seulement, des millions d’emplois informels ont été perdus et des millions d’autres ont été mis en danger.Lire la suite
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