Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 03-02-2020
« Une gifle, cela ne blesse que l’orgueil » (Lange de solitude, Marie-Claire Blais). Et nos bons apôtres de la bienpensance n’en manque pas d’orgueil. Orgueil, un des sept pêchés capitaux, synonyme d’arrogance, de dédain, de suffisance, de vanité. Celui dont nos dirigeants, nos experts auto-désignés, nos chantres des relations internationales et de la diplomatie sont bouffis à tel point qu’ils risquent d’exploser un jour prochain. Les exemples de leur suffisance, qui n’a d’égal que leur insuffisance, ne manquent pas. On pourrait dire qu’ils sont légions au cours des dernières années aux quatre coins de la planète. Qu’il est agréable d’évoluer dans le monde des bisounours rythmé par la ballade des gaffeurs heureux ! Un minimum de prudence et d’humilité s’impose alors que nous allons aborder l’acte II du « Brexit », une sorte de grand saut dans l’inconnu1 alors que le Royaume-Uni prend le large2.
À la fois pour le Royaume Uni mais aussi pour l’Union européenne sur laquelle pèse une sérieuse menace de déconstruction3 en dépit des déclarations lénifiantes dont nous sommes gratifiées à son sujet par les « fédérastes » indécrottables. Personne ne peut prédire raisonnablement ce qui va se passer dans un avenir proche et éloigné des deux côtés du Channel. Après la ballade des gaffeurs heureux, nous abordons le grand saut dans l’inconnu. Mais, avant cela un rappel de quelques fondamentaux de l’âme britannique s’impose pour mieux comprendre la situation actuelle.
LES FONDAMENTAUX DE L’ÂME BRITANNIQUE
Sans la donnée incontournable d’un peuple britannique entièrement à part, on ne peut comprendre la signification du « Brexit » ainsi que la prudence que tout ceci impose à l’analyste des relations internationales.Lire la suite
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