Réactions africaines à la rencontre "Macron - Etudiants Burkinabé"

Un petit florilège de réactions de jeunes Africains suite à l'échange de Macron avec la jeunesse estudiantine Burkinabé. Souvent lucides, le contraste avec les jérémiades accusatoires et victimaires des "décoloniaux" Français est saisissant. Commençons par quelques réactions de jeunes Ivoiriens : On a beaucoup commenté les réponses de Macron (et la polémique de la climatisation) mais l'approche de Monsieur VAHO dont j'ignore la nationalité, se positionne sur un autre angle plus intéressant. Celui des questions. Et le titre de sa vidéo se résume à son titre : la honte. La réaction de Professeur abawoé avec un humour plein d'amertume mais là lucide : Un pont qui revient systématiquement dans cette sortie du Président français : Est-ce qu'il y a eu sélection des étudiants comme le suggère l'un de ces intervenants (et de nombreux autres) sur cette vidéo de DakarTV ? Cela semble douteux eu égard au type de questions mais pas tant que cela s'agissant d'une pratique habituelle de nos Présidents à nous (on se souviendra de l'échantillon de Français du quotidien bien préparés pour dialoguer avec Hollande et qui confinait au ridicule). Sur la chaîne YT Les Nouvelles du Quartier est exprimé cette même idée de sélection d'étudiants non représentatifs. On peut entendre ce point de vue et leur colère bien entendu, mais est-ce Macron qui a décidé ou les autorités du pays qui l'accueillait ? On termine avec TVC BENIN qui expose des témoignages différents quant à la démographie, question abordée par Macron. Certains parlent de "facteur de développement et en même temps de frein"... Ce qui est le plus consternant ici est cette femme qui parle de "tradition africaine qui incite à une forte natalité" sans comprendre qu'un peuple nécessite des ressources en terres arables, en eau, en infrastructures (éducation, santé, administration, transports...). D'autres parlent même de "population vieillissante" aux antipodes de la réalité... sidérant... La population d'un pays comme le Burkina Faso va être multipliée par 2,5 d'ici 2050 avec une pyramide des âges qui illustre déjà l'ampleur du défi (en 2015, déjà 12 millions de personnes de moins 24 ans sur 18 millions, avec un taux d'aphabétisation qui dépasse tout juste les 50%). Il manque déjà de tout en termes d'infrastructures et l'économie repose à 86% sur l'agriculture. Dans certaines régions comme le nord on atteint 70% de personnes sous le seuil de pauvreté. Qu'en sera-t-il avec 2 ou 3 fois plus d'habitants, des villes qui vont gonfler avec la même anarchie urbanistique que celles du voisin nigérian ou autres ? Heureusement certains sont plus lucides comme le démographe Burundais Evariste Ngayipenda qui évoque son pays mais aussi une réalité africaine : "Avec un aussi faible niveau d'urbanisation, sans tissu économique et sans tissu productif viable, cette forte pression démographique constitue un danger.".
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/etudiants-burkina-honte.jpg

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