Margaret Thatcher et l'euro

Voici un extrait du dernier discours de Margaret Thatcher prononcé au Parlement du Royaume-Uni le 22 novembre 1990, le jour où elle annonça qu'elle démissionnait de son poste de Premier ministre.

Traduction

M. Alan Beith : Je suis très reconnaissant envers le Premier ministre. Pourrait-elle nous dire si elle a l'intention de continuer son combat personnel contre une devise unique et une banque centrale indépendante après avoir quitté ses fonctions ? M. Denis Skinner : Non, elle sera le gouverneur ! (Eclats de rire.) Mme Margaret Thatcher : Quelle bonne idée ! (Nouveaux rires.) Je n'y avais pas pensé. Mais si je l'étais, il n'y aurait aucune banque centrale européenne n'ayant de comptes à rendre à personne et surtout pas aux Parlements nationaux. (Oui ! Oui !) Parce que le but d'une telle banque centrale européenne n'a rien de démocratique, soustrayant des pouvoirs à chacun des Parlements et ayant la capacité d'avoir une devise unique, une politique monétaire et des taux d'intérêt qui nous retirent tout pouvoir politique. Comme l'a justement dit mon honorable ami dans son premier discours après que la proposition sur une devise unique a été faite, une devise unique concerne la politique de l'Europe, il s'agit d'une Europe fédérale par la porte arrière. (Oui ! Oui !) Je devrais donc envisager la proposition de cet honorable monsieur (M. Skinner, celui qui a fait la plaisanterie). Maintenant, où en étions-nous ? Je m'amuse bien ! (Rires.) M. Michael Cartliss : Ce n'est pas la peine. Vous pouvez réduire ces personnes en miettes !
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Thatcher-09.jpg

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