Communiqué du Hezbollah le 1er septembre 2019.
Source : http://almanar.com.lb/5652484 Traduction : lecridespeuples.fr « Ce jour, dimanche 1er septembre à 16h15, l'unité des deux martyrs Hassan Zbib et Yaser Dhaher a détruit un véhicule militaire israélien près de la caserne de la colonie d'Avivim [à la frontière libano-israélienne]. Tous ses occupants ont été tués ou blessés. » [Trois missiles anti-tanks Kornet ont été tirés simultanément depuis la Palestine occupée contre un véhicule blindé de type Wolf qui circulait à plus de deux kilomètres de la frontière. Les dénégations de Netanyahou (« même pas une égratignure »), reprises docilement par les médias français, ont été démenties par les images des hélicoptères de secours transportant des soldats sur des brancards, notamment diffusées par Yediot Aharonoth (vidéo ci-dessous). Les incendies causés par l'armée israélienne visaient à protéger les secouristes, qui auraient pu être ciblés malgré tout, mais ils ont été épargnés par le Hezbollah.] Rapport du journal israélien Haaretz Plusieurs missiles anti-char ont été tirés dimanche depuis la zone frontalière libano-israélienne sur une base de l'armée et des véhicules militaires dans le nord du pays, a annoncé l'armée israélienne, ajoutant que « certaines cibles » avaient été touchées. La chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen a déclaré que le Hezbollah avait détruit un véhicule militaire israélien près de la frontière et que la frappe « avait tué et blessé ceux qui se trouvaient à l'intérieur ». L'armée israélienne a riposté en direction des sources de la frappe et de cibles dans le sud du Liban, ont déclaré les Forces de défense israéliennes. Le Premier ministre libanais Saad Hariri a appelé le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le Président français Emmanuel Macron à « intervenir immédiatement » pour désamorcer la situation, a annoncé le bureau de Hariri. Le Président israélien Reuven Rivlin a débuté sa réunion avec le Président éthiopien par un message au Hezbollah, déclarant que tous ceux qui souhaitent faire du mal à Israël savent que « nous sommes prêts et disposés à protéger les citoyens israéliens où qu'ils se trouvent. Nous sommes prêts, mais nous ne voulons pas vous montrer à quel point. » Il a ajouté : « Attention, le calme ne peut prévaloir que des deux côtés de la frontière. » L'armée a déclaré qu'Israël avait tiré plus de 40 obus en direction de villages frontaliers [pure propagande de l'armée israélienne visant à sauver la face, malheureusement reprise par des médias comme Russia Today qui parle de frappes contre un village libanais ; toute frappe contre des zones habitées entraînerait une nouvelle riposte du Hezbollah ; Israël cible essentiellement, voire exclusivement, des zones boisées non habitées qui ont été incendiées], provoquant des incendies, et que les bombardements se sont poursuivis jusque dans la soirée. L'armée libanaise n'a pas rendu compte d'éventuelles victimes libanaises. Selon des informations parues dans les médias libanais, des incendies auraient eu lieu dans la région de Maroun al-Ras, à la frontière israélienne. La chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, a annoncé que des tirs d'artillerie israéliens dans la région se poursuivaient. De l'autre côté de la frontière, les habitants des communautés israéliennes d'Avivim et de Yiron ont rapporté avoir entendu des explosions. Eliezer Biton, un résident d'Avivim, a déclaré à Haaretz que les échanges de tirs se poursuivaient. « La communauté est enfermée. Tout le monde est dans des abris ou des salles protégées », a-t-il déclaré en parlant depuis son abri. Il était près de la frontière, en face de Maroun al-Ras, lorsque la première frappe a eu lieu. « Nous étions prêts pour cela. Il y a eu des tensions ces derniers jours », a-t-il déclaré. Le Hezbollah a annoncé qu'à quatre heures et quart ce dimanche, l'une de ses cellules « a frappé un véhicule blindé israélien près d'Avivim et a tué et blessé ceux qui se trouvaient à l'intérieur ». Des sources de la défense israélienne ont déclaré que l'offensive du Hezbollah, qui a consisté en des tirs de missiles contre des chars et d'autres cibles militaires, avait été conçue pour empêcher l'armée israélienne de réagir immédiatement. L'armée israélienne a donné l'ordre aux municipalités proches de la frontière d'ouvrir leurs refuges et a annoncé que les résidents qui vivent jusqu'à quatre kilomètres de la frontière libanaise devraient rester chez eux et pénétrer dans des abris si les sirènes retentissaient. Elle a également exhorté les habitants à annuler toutes les activités le long de la frontière, y compris l'agriculture et les activités pour les enfants. L'hélipad a été ouvert au centre médical Rambam de Haïfa (deux soldats auraient été transportés en urgence, malgré les dénégations de Netanyahou visant à justifier son inaction, et la censure sévère sur les médias et l'internet). Les Forces de défense israéliennes ont installé des barrages routiers sur les artères du nord et bloquent la circulation en direction des villes du nord. Plus tôt dimanche, l'armée libanaise a déclaré qu'un drone israélien avait violé l'espace aérien du Liban et avait largué des matériaux incendiaires qui ont provoqué un incendie dans une pinède à la frontière. L'armée libanaise a déclaré qu'elle suivait de près la situation en concertation avec les Casques bleus dans la région, sans donner plus de détails. D'autres sources libanaises ont affirmé que des drones avaient largué des produits inflammables sur un bosquet situé à proximité, connu sous le nom de Bastra Farm, afin d'y mettre le feu et d'exposer d'autres cibles éventuelles. L'armée israélienne a confirmé que des incendies avaient éclaté dans la région à la suite d'une action militaire. Au cours du week-end, des bombes lumineuses ont été lancées sur les fermes de Shebaa [afin d'exposer d'éventuels combattants du Hezbollah aux aguets], et les médias libanais ont rapporté que des incendies avaient été provoqués en conséquence. L'attaque intervient un jour après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ait déclaré à nouveau que son groupe chiite réagirait aux attaques de drones de la semaine dernière à Beyrouth, qu'il a attribuées à Israël « depuis tout point sur le long de la frontière ». « Notre réponse aux événements de la semaine dernière sera [lancée depuis] le Liban contre des cibles israéliennes. Nous attaquons généralement dans la région des fermes de Shebaa », mais cette fois, le groupe ne limitera pas sa riposte à cette zone, a-t-il ajouté. L'armée israélienne a renforcé ses troupes à la frontière nord au cours du week-end, craignant qu'une telle attaque de représailles n'ait lieu [elle a surtout annulé les patrouilles israéliennes, vidé les positions les plus proches de la frontière et terré ses forces]. L'establishment de la défense israélienne croit toujours que le groupe chiite est déterminé à réagir à l'attaque, mais ne souhaite pas déclencher une guerre. Néanmoins, les forces de sécurité se préparent à la possibilité d'une série de combats violents qui pourraient mener à une nouvelle frappe contre le Liban. Des batteries de défense aérienne ont été déployées dans le nord pour contrecarrer les drones et autres véhicules aériens sans pilote que le Hezbollah pourrait tenter de lancer pour attaquer Israël. L'armée israélienne a également demandé que l'espace aérien près de la frontière nord soit fermé. La marine israélienne, quant à elle, se prépare à d'éventuelles attaques contre des navires israéliens. Samedi, des habitants ont rapporté avoir vu de nombreux soldats se déplacer sur les hauteurs du Golan. Ils ont également vu des chars et des véhicules blindés. Des bombes lumineuses ont été lancées dans la nuit vendredi près du village druze de Majdal Shams, et les médias libanais ont rapporté que les bombes avaient provoqué des incendies dans la région. L'armée israélienne a commencé à se préparer à une attaque de représailles du Hezbollah après l'attaque menée la semaine dernière par Israël, selon le groupe. Deux drones chargés d'explosifs ont frappé une machine conçue pour améliorer les missiles de précision, qui était utilisée dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah [un mensonge démenti par Nasrallah, et visant à justifier l'incursion israélienne manquée]. Les institutions de défense israéliennes ont estimé que le Hezbollah prendrait des mesures de représailles, mais avec modération ; l'armée a minimisé les patrouilles le long des frontières avec le Liban et la Syrie afin d'éviter de présenter des cibles potentielles au groupe. Pour soutenir ce travail censuré en permanence et ne manquer aucune publication, abonnez-vous à la Newsletter.
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