Dialogues avec l'Ange

Dialogues avec l'ange est la transcription d'une expérience spirituelle vécue pendant la Seconde Guerre mondiale par quatre amis hongrois. Pendant dix sept mois, de juin 1943 à novembre 1944, alors que les nazis envahissent leur pays et déportent les juifs en masse, Hanna Dallos transmet au cours de 88 entretiens des paroles qu'elle dit ne pas émaner d'elle (qu'elle dit provenir d'« autre part », d'un maître intérieur ou d'un ange). Ces paroles sont retranscrites par Gitta Mallasz et Lili Strausz. Au début des entretiens, Hanna avertit Gitta, seule présente à ce moment-là : « Attention ! Ce n'est plus moi qui parle. » (p. 23). Et Gitta déclare : « C'est bien la voix de Hanna, mais je suis absolument sûre que ce n'est pas elle qui parle : celui qui parle se sert de sa voix comme d'une espèce d'instrument conscient. » (p. 23). Gitta précise par ailleurs que « jamais Hanna n'a été en transe, ni dans un état particulier, ni même les yeux fermés pendant les entretiens ». Dans la suite du livre, le mot « ange » apparaît fréquemment dans les commentaires de Gitta, moins souvent dans le texte lui-même. Gitta définit l'ange comme son « pareil de lumière », en référence à la parole qui lui était destinée : « Tu es mon pareil plus dense » (p. 75). À la lecture des Dialogues, on peut s'apercevoir que chacun a son ange. Celui de Lili, « celui qui aide » (p. 36) s'exprime avec tendresse, celui de Gitta, « celui qui rayonne » (p. 201), leur semble beaucoup plus sévère. À Budapest, alors que la déportation massive des juifs a commencé, les « anges instructeurs », selon Gitta Mallasz, cédèrent la place au « chœur des anges (...) des êtres puissants, infiniment lointains ». Toujours, selon les explications de Gitta, les anges voyaient avec acuité ce qui se passait intérieurement chez les quatre amis, avaient des pouvoirs guérisseurs et leur enseignement pouvait être accompagné de visions. Mais elle affirme aussi que la nature de l'ange est difficile à saisir, qu'il est à la fois l'être le plus proche de l'humain, mais qu'en une seconde il peut se retrouver dans des régions inaccessibles. Alors que Lili demande au sien ce qu'est l'âme, il lui est répondu : « Tout est corps. Ce qui est insaisissable pour toi, l'« âme », pour moi est un mur épais. » (p. 106). Gitta évoque une loi qui lierait les anges aux hommes : la réciprocité. Elle raconte que lorsqu'ils apprirent les horreurs de l'extermination raciale, les anges furent aussi désespérés que les quatre amis, « car notre chemin est devenu un : ou nous périssons avec vous, ou nous nous purifions avec vous » (p. 252). Les références au christianisme sont nombreuses : les rencontres ont lieu le vendredi à 15 heures, heure de la mort du Christ, et les fêtes chrétiennes - Noël, Pâques, Pentecôte ou la Saint Michel - donnent lieu à des entretiens qui s'y réfèrent. Jésus, est fréquemment cité, surtout dans les derniers entretiens. Selon Henri Blanquart, les propos apparaissent universels : certaines phrases pourraient être prononcées par un moine zen, un maître du Védanta voire Juan Matus, le sorcier instructeur de Carlos Castaneda. Pour Gitta Mallasz, les Dialogues avec l'ange vont au-delà des religions. Les thèmes des entretiens sont variés. Des auteurs se sont livrés à l'exercice de les répertorier. Henri Blanquart, relève pour sa part ces points principaux : - La mort n'existe pas ; - Ce que nous appelons notre « vie » n'est que rêve, illusion ; - Il y a identité entre LUI (Dieu, le Tout, « Cela » des hindouistes) d'une part, l'Ange (l'Étincelle divine en nous, « Christ en nous » de Saint Paul) et enfin, le petit « moi » ; - Il faut « être vigilants », « faire attention », « être attentifs ». De son côté, Patrice Van Eersel relève ce qu'il appelle des « éléments d'une morale angélique » : - La souffrance et la peur sont inutiles ; - « Vouloir le bien » est un leurre ; - Le mental est prisonnier du temps ; - Tout est bon ; - Demander et donner. Gitta Mallasz elle-même a répondu un jour à un journaliste qui lui demandait « une définition précise de l'essentiel du message des anges », que c'était impossible, car c'est « une force dynamique qui met en mouvement, indéfinissable ». Selon elle, les Dialogues avec l'ange sont « un guide pratique pour notre époque de transition ». « Ce n'est pas une philosophie, ce n'est pas une religion, ce n'est pas un enseignement de groupe, c'est un enseignement de vie individuel ». « Un livre de notre temps et des temps à venir, qui s'adresse à tous ceux qui ont soif d'une dimension spirituelle et s'interrogent sur leur propre évolution comme sur celle du monde ». Pour approndir, France Culture, les vivants et les Dieux :
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/dialogue-avec-ange-hanna.jpg

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