Alors qu'en France, les milliardaires se paient les grands médias, tissent leur toile au cœur de la technostructure de l'appareil d'Etat et parviennent même à se fabriquer des présidents ( voir « Crépuscule » de Juan Branco), en Chine les riches ont de curieuses tendances suicidaires. Une épidémie de dépressions fulgurantes des fortunés liée au poids des responsabilité ? Non, ils'agit plus probablement d'une lutte d'influence féroce qui se déroule au cœur du pouvoir. En effet, le parti communiste chinois s'est servi depuis des décennies des riches et de leurs contacts avec les milieux d'affaires étrangers pour intégrer la Chine dans l'économie capitaliste mondiale. Certains parmi ces nantis, grisés par leur montée en puissance, ont cru bon de refuser de maintenir leur allégeance au PCC et ont affiché des velléités d'indépendance, convaincu que l'argent leur donnerait des ailes. Ils sont tombés de haut. En quelques années, près d'un millier de « gens importants » se seraient suicidés en sautant du haut d'un immeuble. Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, plus d'un million et demi de personnes ont été arrêtés pour corruption et parmi elles, plusieurs dirigeants des plus grandes entreprises du pays. Des centaines de patrons auraient également disparus depuis deux ans, certaines ONG avancent le chiffre de 400 millionnaires évanouis dans la nature. Sous la direction de Xi Jinping, l'Etat chinois a considérablement renforcé l'emprise du parti sur la vie économique. Il est toujours possible de faire des affaires dans le pays, mais la loyauté au parti prime, et ses priorités font loi. Guo Wangui, un lanceur d'alerte richissime qui rêve de faire tomber le PCC, a créé une association de défense des milliardaires. Il organise désormais la "résistance des milliardaires" depuis son exil américain. Grâce à son immense fortune, il finance une chaîne YouTube pour prévenir ses frères de richesse et dénoncer le PCC. Curieusement, ce documentaire qui se veut critique vis-à-vis du pouvoir chinois, et qui est à la limite du « China bashing », pourrait susciter une sympathie, même très modérée, vis-à-vis du modèle dirigiste étatiste chinois, chez les citoyens de pays dominés par des ploutocrates arrogants. Particulièrement chez ceux d'un pays tel que la France, qui s'est construit historiquement par l'action déterminée de la monarchie dont la main n'a pas tremblé pour raffermir son pouvoir en faisant disparaitre les entités qui constituaient des Etats dans l'Etat et étaient susceptibles de lui faire ombrage, parfois en instrumentalisant cyniquement et froidement le système judiciaire à son profit ( les Templiers en savent quelque chose). Source : ARTE
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/chine-disparition-milliardaires.jpg
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