Ouvriers

14–18 revu et corrigé par Michel Collon

14–18 : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels »

Cette formule qui a fait date, est de l’écrivain français Anatole France. Elle est tirée d’une tribune du même nom, parue dans l’Humanité le 18 juillet 1922 pour dénoncer dans un bilan rétrospectif, l’absurdité de la Première Guerre mondiale. L’écrivain renommé est alors prix Nobel depuis quelques mois. Voici ce qu’il y écrit :

Vos Nuits Debout sont aussi celles des prolétaires

Je fais partie de ces millions de Français qui ne se rendent pas aux Nuits Debout de leurs villes. Qui ne les suivent pas plus sur Périscope, mais qui — parfois par choix, parfois bien malgré eux — ont un œil scruté dessus depuis plusieurs semaines par le truchement des réseaux sociaux. Des réseaux sociaux, voire des médias, pour ceux qui ne sont pas encore débranchés de ces outils de propagande que sont la télévision et la radio, publiques ou non, investis par de tristes sires qui se font