WikiLeaks : quand les câbles américains déclenchent le « printemps arabe » et révèlent l’espionnage à l’ONU

Source : Consortium News, Elizabeth Vos
« Une débâcle politique pour la politique étrangère américaine »
De tous les documents publiés par WikiLeaks, les plus importants au niveau mondial sont probablement le plus d’un quart de million de câbles diplomatiques du Département d’État américain qui ont été divulgués en 2010. Leur publication a contribué à déclencher une révolte en Tunisie qui s’est étendue jusqu’au « printemps arabe », a révélé les intentions saoudiennes envers l’Iran et a mis au jour l’espionnage du secrétaire général de l’ONU et d’autres diplomates.
Ces publications ont été entourées d’une importante controverse (qui fera l’objet d’un autre épisode de cette série), selon laquelle WikiLeaks aurait délibérément mis en danger des informateurs américains en révélant leurs noms. Cette allégation a constitué une part importante de l’accusation portée le 23 mai contre l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, en vertu de la loi sur l’espionnage, bien que la divulgation des noms des informateurs ne soit pas un crime et qu’il n’y ait aucune preuve que l’un d’entre eux ait jamais été mis en danger.
La publication du « Cablegate » par WikiLeaks, à partir du 28 novembre 2010, a éclipsé les précédentes parutions de WikiLeaks, tant par son ampleur que par son impact. La publication s’élevait à 251 287 câbles diplomatiques américains ayant fait l’objet d’une fuite, que Der Spiegel décrivait, au moment de la publication, comme « rien de moins qu’un effondrement politique pour la politique étrangère des États-Unis ».Lire la suite

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