La pandémie portera-t-elle un coup fatal à notre vie privée en s’attaquant à nos données biologiques ? – Amnesty International

Source : Amnesty International
Depuis le début de la pandémie, un bataillon d’entreprises – des géants technologiques aux start-ups relativement inconnues – s’est précipité pour participer à la lutte contre le COVID-19. La « disruption » transformatrice du secteur de la santé qu’ils espéraient est arrivée… d’une manière un peu inattendue. Néanmoins, leur empressement à engranger des revenus pourrait causer des dommages terribles à notre vie privée.

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En mars 2020, le Premier ministre britannique Boris Johnson a organisé une réunion avec des start-ups du secteur de la santé, des géants technologiques et des acteurs majeurs de l’industrie de la santé pour discuter de leur participation à la gestion de la pandémie. Le gouvernement a ensuite discrètement autorisé l’accès à des millions de dossiers de données de santé à Amazon, Microsoft et Google (ainsi qu’à Palantir, une entreprise controversée spécialisée dans l’extraction de données) afin qu’elles construisent une banque de données axée sur le COVID-19 en agrégeant des données de diverses sources, y compris des données tirées de tests. À l’autre extrémité du spectre, des start-ups comme EverlyWell, Let’s Get Checked et CircleDNA, qui vendent des kits de tests génétiques et sanguins à réaliser chez soi se sont précipitées pour mettre en vente de nouveaux tests de dépistage du COVID-19.
Le COVID-19 représente une occasion unique pour les entreprises spécialisées dans la technologie de mettre la main sur des données relatives à la santé. Le strict encadrement de ces données en Europe et aux États-Unis a longtemps été une source de frustration pour les entreprises qui veulent tirer profit du secteur de la santé, car les modèles d’IA susceptibles d’être monétisés nécessitent des banques de données gargantuesques. Pour les sociétés de capital-risque, l’un des moyens d’accéder à des données de santé est de conclure un partenariat avec des gouvernements. Bien qu’elles ne puissent pas en retirer des dossiers médicaux complets, elles peuvent y gagner des modèles d’IA lucratifs qui s’appuient sur ces dossiers, et c’est là la clé de la valeur financière des données. Cela serait l’une des raisons pour lesquelles Palantir, une entreprise d’extraction de données qui signe régulièrement des contrats valant plusieurs millions de dollars, a accepté d’aider le gouvernement britannique à lutter contre le COVID-19 pour une livre sterling symbolique.Lire la suite

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