Un Tigre de papier cause dans le poste – par Guillaume Berlat

« Ce n’est pas la comédie du pouvoir » (Françoise Giroud) … c’est le pouvoir de jouer la comédie »1. Après un mois de déconfinement, la parole divine, une fois encore, était attendue telle celle du messie alors que l’exécutif semble débordé par une crise de confiance qu’il ne parvient pas à surmonter.
Pour sa quatrième prise de position radio-télévisée du 14 juin 2020 (la précédente remontant au 13 avril 20202), le président de la République, Emmanuel Macron est apparu presqu’égal à lui-même : lyrique, plus bref qu’à l’accoutumée (20 minutes), narcissique comme toujours, contradictoire avec sa ligne habituelle sur bien des sujets importants… Il est vrai que la grogne monte au fur et à mesure du déconfinement.
Elle touche de multiples secteurs d’activités de notre pays sinistré en raison de la pandémie mais aussi par l’absence d’anticipation et par l’impréparation de l’élite arrogante. Le président de la République était contraint de démontrer les signes d’une rupture avec les actes I et II de son quinquennat3.
À la fois pour solder le passé et préparer l’avenir (la présidentielle de 2022) ; le fameux monde d’après. Est-ce une conversion pérenne ou momentanée pour passer la tempête ? La suite nous le dira. Après avoir rappelé le contexte du prêche jupitérien (une ambiance de fin de règne), nous tenterons de synthétiser le contenu de la prestation du président de la République (le poids des mots) avant d’en retenir la quintessence (la tyrannie des bouffons).

LE CONTEXTE DU PRÊCHE JUPITÉRIEN : UNE AMBIANCE DE FIN DE RÈGNE

Lire la suite

Source