Le rapport de l’inspecteur général sur l’espionnage du FBI en 2016 révèle un scandale d’une ampleur historique – Par Glenn Greewald

Le rapport de l’inspecteur général sur l’espionnage du FBI en 2016 révèle un scandale d’une ampleur historique : Non seulement pour le FBI mais aussi pour les médias américains – Par Glenn Greewald

Source : The Intercept, Glenn Greenwald, 12-12-2019
TOUT COMME II S’EST AVÉRÉ que l’enquête Mueller s’est terminée sans qu’un seul Américain soit accusé de conspiration criminelle avec la Russie au sujet des élections de 2016, la publication mercredi du rapport tant attendu de l’inspecteur général du ministère de la Justice révèle que des années d’affirmations et de récits majeurs de la part des médias américains étaient de véritables impostures.
Avant d’évaluer la composante médiatique de ce scandale, l’abus de pouvoir flagrant du FBI – sa tromperie en série – est si grave et manifeste qu’il ne demande que peu d’efforts pour le démontrer. En résumé, le rapport de l’IG documente de multiples cas dans lesquels le FBI – afin de convaincre un tribunal de la FISA [United States Foreign Intelligence Surveillance Court, NdT] de l’autoriser à espionner l’ancien agent de campagne de Trump, Carter Page, pendant les élections de 2016 – a manipulé des documents, dissimulé des preuves cruciales pour établir l’innocence et a fait valoir ce qu’il savait être des affirmations peu fiables, voire carrément fausses.
Si vous ne considérez pas comme un scandale majeur le mensonge, la dissimulation de preuves et la manipulation de documents par le FBI dans le but d’espionner un citoyen américain en pleine campagne présidentielle, qu’est-ce qui l’est ? Mais rien de tout cela n’est aberrant : le FBI a toujours son siège dans un bâtiment portant le nom de J. Edgar Hoover – qui a constamment fait chanter des élus avec des dossiers et a essayé de faire chanter Martin Luther King pour qu’il se tue – parce que c’est ce que sont ces agences d’État à la sécurité. Ce sont des factions policières d’État hors de contrôle, pratiquement sans limites, qui mentent, abusent de leurs pouvoirs d’espionnage et de répression, et subvertissent la démocratie et les libertés civiques et politiques de façon systématique.Lire la suite

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