Le rôle des États-Unis dans la crise du Liban n’est pas reconnu – Par As`ad AbuKhalil

Source : Consortium News, As`ad AbuKhalil, 04-12-2019
La plus grande partie de la classe dirigeante corrompue du Liban sont des clients des États-Unis et de l’Arabie Saoudite, pas de l’Iran. Mais ce fait est trop peu commode pour que les médias occidentaux le soulignent, écrit As`ad AbuKhalil.
De toutes les causes sous-jacentes de la crise actuelle du Liban, le rôle des États-Unis reste le moins reconnu, non seulement par les médias occidentaux mais aussi par ceux du Liban.
Faites une recherche Google sur « la crise du Liban » dans la rubrique « nouvelles » et vous ne trouverez probablement aucun titre mentionnant les États-Unis. Une recherche plus ciblée sur « l’ingérence américaine dans la crise du Liban » fait apparaître un article de Reuters qui présente l’idée, non pas comme une prémisse naturelle, mais plutôt comme une accusation isolée. « Le Hezbollah accuse les États-Unis de s’ingérer dans la crise du Liban. »
Dans la mesure où une quelconque référence à l’histoire récente serait évoquée par les médias, on dira que le Liban a toujours été un lieu d’intervention étrangère et que le système communautariste a invité, depuis le XIXe siècle, divers mécènes extérieurs. Mais le rôle des États-Unis éclipse tous les autres – et de loin. La diffusion des câbles diplomatiques de WikiLeaks en provenance du Moyen-Orient a révélé à quel point l’ancien ambassadeur américain Jeffrey Feltman était le véritable leader du Mouvement du 14 mars, qui est la coalition pro-saoudienne qui s’est formée (du jour au lendemain) après l’assassinat de Rafiq Hariri en 2005.Lire la suite

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