L’accord sur le nucléaire iranien et la sortie de la crise. Par Paul R. Pillar

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Par Paul R. Pillar
« Pas d’armes nucléaires », déclare le président Trump, identifiant cet objectif comme sa priorité absolue concernant l’Iran. La contradiction avec la politique même de Trump à l’égard de l’Iran est criante. Le point de départ, et le leitmotiv permanent de cette politique, a été que l’administration a renié et s’est efforcée de détruire l’accord sur le nucléaire iranien (PAGC) [en anglais « Joint Comprehensive Plan of Action » – JCPOA, NdT], l’accord multilatéral qui a pour objectif d’empêcher la création d’une arme nucléaire iranienne et qui a fermé toutes les voies possibles vers une telle arme. Parmi plusieurs aspects contre-productifs de la politique iranienne de Trump, celui-ci est probablement le plus flagrant.
En plus de la dissimulation d’autres éléments de l’impasse actuelle avec l’Iran, l’administration veut faire croire que le PAGC avait en quelque sorte fait avancer le programme nucléaire de l’Iran au lieu de le retarder et le restreindre. L’opposition des Républicains au traité, en particulier au sein de la base politique de Trump, a favorisé l’acceptation de cette idée, et ce même avant son entrée en fonction. Aujourd’hui, les partisans bellicistes de l’administration affirment que le PAGC « ouvre la voie de l’Iran vers l’arme nucléaire », ce qui ne fait que renforcer cette fausse idée. Si l’abandon des matières fissiles, le démantèlement des centrifugeuses d’enrichissement, le bétonnage des réacteurs nucléaires, et toutes les autres choses que l’Iran a dû faire pour remplir ses obligations initiales en vertu du PAGC, consistent à ouvrir la voie dans une approche « courtoise », on se demande ce qu’il en coûterait de la rendre « discourtoise ».Lire la suite

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