Violences policières : l’ONU dans le viseur des éditocrates

Source : ACRIMED, Nils Solari, 03-04-2019

Le 6 mars 2019, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Michelle Bachelet, rendait public son rapport d’activités 2018. Parmi ses conclusions, il est « demand[é] urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », dans le cadre des manifestations des gilets jaunes depuis la mi-novembre. Le jour même et le lendemain, les éditocrates font part de leurs « commentaires » à l’égard de cette décision. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne l’apprécient guère… et ils le font savoir. Retour sur une séquence en deux actes qui illustre le rapport tout particulier qu’entretiennent certaines éditorialistes à l’égard de la question des droits de l’homme en France.

Acte 1. Les indignations sélectives de Jean-Michel Aphatie

Dès la publication du rapport et la déclaration de la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Michelle Bachelet, Jean-Michel Aphatie se fendait d’un tweet tout en nuance et marqué d’une ironie qui lui est propre [1]. L’éditocrate y voyait l’œuvre d’une « sous-secrétaire d’État désœuvrée qui s’est exprimée un jour où elle s’ennuyait ». Mais c’était sans compter qu’il allait commettre un « édito » ravageur le lendemain…
Ainsi, le 7 mars 2019, dans sa « chronique » quotidienne sur Europe 1, intitulée ce jour « L’ONU réclame à Paris une enquête sur “l’usage excessif de la force” : une intrusion spectaculaire dans la vie du pays », Jean-Michel Aphatie prétend « expertiser » (selon ses mots) la demande faite par Michelle Bachelet à l’État français. Mais en guise d’expertise, on aura plutôt droit à un réquisitoire, dont les conclusions interviennent dès l’introduction. Morceaux choisis [2] :Lire la suite

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