Poursuivre Julian Assange pour avoir publié des documents fait peser de graves menaces sur la liberté de la presse, selon les conclusions du Ministère de la Justice sous Obama. Par Glenn Greenwald

Source : The Intercept, Glenn Greenwald, 16-11-2018
Glenn Greenwald
Le 16 novembre 2018
Le ministère de la Justice de Trump a révélé par inadvertance dans un dossier judiciaire qu’il avait inculpé Julian Assange de chefs d’accusation secrets. L’information a fuité suite à une erreur, d’un incroyable amateurisme, à l’occasion d’un copier-coller. Les termes de l’acte d’accusation d’Assange, réputés secrets, ont involontairement été [ré]employé par les procureurs dans un document déposé dans une autre affaire. Bien que ce document ne précise pas quelles accusations ont été portées contre Assange, le Wall Street Journal a rapporté qu’elles « pourraient relever de la loi sur l’espionnage, qui criminalise la divulgation d’informations relatives à la défense nationale ».
Depuis deux ans, des journalistes, ainsi que d’autres, clament, avec des sanglots dans la voix, que la liberté de la presse est bafouée par l’administration Trump en raison des gestes mesquins du Président, tels que les insultes, du niveau collège, qu’il a proférées sur Tweeter à l’encontre de Chuck Todd [journaliste, chef du service politique de NBC News, NdT] ou Wolf Blitzer [journaliste à CNN, NdT], ou bien de la décision d’exclure Jim Acosta [journaliste à CNN, NdT] des conférences de presse de la Maison Blanche pour avoir refusé pendant quelques minutes de rendre la parole afin de laisser d’autres journalistes poser des questions. Dans le même temps, des menaces bien réelles à la liberté de la presse, commencées lors du Ministère de la Justice Obama, intensifiées avec le Ministère de la Justice Trump – telles que des offensives pour démasquer et poursuivre les sources – sont largement passées inaperçues, voire ont été applaudies.Lire la suite

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