La République attaquée par un transpalette, par Michel Onfray

Source : Michel Onfray, Janvier 2019
Ce que les médias maastrichtiens aiment par-dessus tout, c’est ce qu’ils reprochent à leurs ennemis: l’amalgame. Ces temps-ci, chacun le voit dans les journaux, radios et télés du système: une seule hirondelle morveuse fait pour cette engeance le printemps des gilets-jaunes. On a pu ainsi constater avec eux, et ce ad nauseam, combien un homophobe, un raciste, un antisémite, un complotiste surgissant parmi les gilets-jaunes faisait de tous les gilets-jaunes des coupables de ces crimes listés.
Or, est-ce que le passé d’un joueur de poker, compagnon de quelques spécimens de la pègre marseillaise devenu ministre de l’Intérieur de Macron, fait de tous les ministres de Macron des joueurs de poker compagnons de la pègre marseillaise? Je pense que même Castaner dirait que non… C’est pourtant ainsi qu’on procède chez les ennemis des gilets-jaunes -car ils sont moins traités par eux en adversaires respectables et respectés qu’en ennemis à supprimer…
Des gilets-jaunes ont lancé un transpalette électrique (donc écoresponsable et non polluant: un bon point pour eux…) contre la porte du ministère de Benjamin Griveaux. La belle affaire! Voici donc qu’en guise de résumé de ce nouveau samedi jaune, le transpalette est presque présenté par les journalistes comme un char d’assaut, un Rafale de la dernière génération, un sous-marin à propulsion nucléaire, un engin de guerre furtif, le dernier cri de la technologie meurtrière d’État, le petit bijou secret de Dassault.
On nous dit également que le transpalette a été lancé contre la République en personne! Tudieu… Si la République est mise en péril par un transpalette, soit le pouvoir du transpalette est grand, soit la République est bien faible, soit encore ceux qui tiennent ce genre de discours prennent leurs auditeurs pour des imbéciles. Je penche plutôt pour cette dernière hypothèse…Lire la suite

Source