Terrorisme : Le Drian abuse du chouchen… Par Richard Labévière

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 17-09-2018
C’est proprement sidérant ! Les mots manquent… et on peine vraiment à comprendre les raisons de ce nouvel accident de la diplomatie française. Mardi dernier, le patron du Quai d’Orsay a appelé le « régime syrien » et son allié russe à la « retenue » à Idlib, craignant qu’une offensive contre cette province ne disperse les jihadistes « qui sont des risques pour demain ».
Alors que la reconquête de la province d’Idlib – à l’ouest d’Alep – a commencé (voir « Idlib : une schizophrénie occidentale » dans prochetmoyen-orient.ch de la semaine dernière), Jean-Yves Le Drian a déclaré sur une chaine de télévision en continu : « il y a un risque sécuritaire dans la mesure où dans cette zone se trouvent beaucoup de jihadistes, se réclamant plutôt d’Al–Qaïda, qui sont entre 10.000 et 15.000 et qui sont des risques pour demain pour notre sécurité», évaluant à « quelques dizaines » le nombre des combattants français parmi eux ». Il a ajouté qu’ils « risquent de se trouver dispersés si l’offensive syrienne et russe se mettait en œuvre dans les conditions que l’on imagine aujourd’hui ».
Évoquant aussi le risque d’une catastrophe humanitaire dans cette région où se trouveraient quelque trois millions de personnes (à voir…), il aussi affirmé que le précédent d’Alep, autre bastion terroriste libéré en décembre 2016, ne serait « rien par rapport à l’horreur que cela peut représenter ». Il s’est même trouvé un fonctionnaire illuminé des Nations unies pour prédire « la pire des tragédies humanitaires du XXIème siècle ». Diantre !
Que se passe-t-il en ce moment à Idlib ? Les civils qui ne servent pas de boucliers humains aux terroristes fuient massivement les zones de combat. Comme lors de la reconquête d’Alep, de Deir ez-Zor, de la Ghouta et de Deraa, l’armée syrienne et son allié russe ont, d’ores et déjà annoncé l’ouverture de couloirs humanitaires afin de faciliter l’exfiltration des zones de combat. Les affrontements finaux feront certainement des victimes civiles : la guerre civilo-globale de Syrie est, certainement une guerre extrêmement meurtrière, mais une fois la province d’Idlib libérée, la majorité de ses habitants regagnera la région, comme sont en train de le faire nombre de Syriens réfugiés au Liban.Lire la suite

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