Libérez Simone Gbagbo ! Tous à Bruxelles le 31 juillet 2018

Le 23 juin dernier se tenait à Bruxelles une conférence pour l’organisation de la mobilisation du 31 juillet prochain, afin d’exiger la libération de Simone Gbagbo, femme politique ivoirienne de premier plan et épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, emprisonnée en Côte d’Ivoire depuis 2011, alors que son mari est emprisonné lui à La Haye en Hollande.
À la tribune, se sont succédés : Jacques Sah Bi (Organisateur de la conférence, représentant COJEP Belgique), Marie-Louise Eteki-Otabela (Féministe, PH.D. en Sciences Politiques, Co-présidente de la Coordination des Forces Alternatives au Cameroun), Tony Brusselen (Membre de INTAL.be) et Georgette Nekalo (Membre du Front Populaire Ivoirien, Secrétaire générale adjointe de l’association « Les Amis de Laurent Gbagbo »).

Voici également deux vidéos-clip annonçant la manifestation du 31 juillet 2018 et exigeant la libération de l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire :

Afin de mieux apréhender l’injustice que constitue l’enferment de Simone Gbagbo, voici quelques extraits du livre « Libérez Simone Ehivet Gbagbo » de Marie-Louise Eteki-Otabela, paru aux éditions Les Impliqués.

Simone Gbagbo a été de tous les combats syndicaux, idéologiques et politiques aux côtés de Laurent Gbagbo. A ses côtés, elle a combattu dans la clandestinité pour une Côte d’Ivoire démocratique et plus juste face au pouvoir autocratique de Félix Houphouët-Boigny. A ses côtés, elle a enduré l’embastillement, le bannissement, la précarité jusqu’à la marche intrépide et victorieuse qui mènera Laurent à la magistrature suprême en 2000. Simone Gbagbo n’a pas décampé lorsqu’en 2011, sous les bombardements de l’ONUCI et de la force française Licorne, nombre de ceux qui passaient naguère pour des fidèles soutiens de Laurent Gbagbo et autres laudateurs de circonstances avaient pris le chemin de l’exil, se terraient dans leurs demeures cossues ou avaient rallié l’adversaire.
Au contraire, Simone demeura debout nuit et jour aux côtés de Laurent dans une résidence présidentielle assiégée et pilonnée à l’arme lourde par des forces étrangères ; debout dans la sueur et dans le sang, courageuse, stoïque, jusqu’à son enlèvement et sa séquestration actuelle dans les geôles ivoiriennes. […]
Avant d’être une épouse, Simone Gbagbo est d’abord une personnalité politique singulière et indépendante, aux convictions solidement ancrées dans un socle idéologiques qu’elle a toujours revendiqué et qu’elle n’a jamais trahi. Simone sait d’où elle vient et elle sait où elle va. Ses valeurs et ses convictions, elle les a assumées au prix de tous les sacrifices dans une Côte d’Ivoire où le pouvoir dictatorial de Félix Houphouët-Boigny ne laissait guère de place à la contradiction, à la réflexion dialectique sur les affaires de la cité, achetait en silence et l’adhésion des fortes têtes frondeuses par la distribution de prébendes de toutes sortes : le 18 février 1992, l’épouse de Laurent Gbagbo a été arrêtée, battue à sang et jetée en prison, au cours d’une marche de protestation organisée pour réclamer justice pour les étudiants sauvagement réprimés par les forces de l’ordre, à la cité universitaire de Yopougon. […]
Pendant 30 années de combat dans l’opposition au service des libertés et de la démocratie, la prison a été pour Laurent Gbagbo et sa famille une compagne fidèle. Lui-même a fait la prison 4 fois : 1966, 1969, 1971,1992. Sa sœur Djakouéyi Koudou Jeannette a été frappée et arrêtée dans des circonstances douloureuses en 1971. En 1992, son épouse Simone Ehivet Gbagbo, son fils Michel Gbagbo ont fait la prison en même temps que lui. […]
Tout le monde reconnaît à Simone Gbagbo un courage et une détermination remarquables dans le combat politique qu’elle avait engagé, aux côtés de son mari, contre le système du parti unique, qui était la véritable cible de l’opposition du couple Gbagbo.

Raphaël Berland
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