Etat-major russe en Syrie : Londres a activement participé à la provocation chimique de Douma

Briefing du Major-Général Igor Konashenkov, représentant officiel du Ministère de la défense russe, le 13 avril 2018

Source : http://eng.mil.ru/en/news_page/country/more.htm ?id=12171238@egNews

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

Transcription :

Chers collègues, bonjour.

Le Centre russe pour la réconciliation, conjointement avec les autorités syriennes, a achevé une opération humanitaire de grande échelle dans la banlieue de Damas de la Ghouta orientale. Au total, 170 152 personnes ont été évacuées lors de l'opération, dont 63 117 militants avec leurs familles. Tous les centres résidentiels de la Ghouta orientale sont actuellement sous le contrôle du gouvernement syrien. La police militaire russe a été déployée dans la Ghouta orientale afin de surveiller la situation et de maintenir l'ordre.

Tandis que l'environnement se stabilise dans la banlieue de Damas, les habitants retournent chez eux. Au total, quelque 63 000 personnes sont maintenant rentrées chez elles, soit la moitié de ceux qui avaient quitté la région. Le gouvernement syrien travaille à la réhabilitation des infrastructures civiles détruites. Les systèmes d'alimentation en énergie et en eau ont été restaurés ; la reconstruction est en cours dans la région. Les habitants reçoivent une assistance médicale.

Ainsi, la Ghouta orientale actuelle est loin d'être un « trou noir » où personne ne pourrait se rendre, mais une banlieue de la capitale retournant à une vie paisible.

La situation est sous le contrôle des autorités légales qui prennent des mesures pour restaurer le commerce, ajuster les prix, assister les civils et réhabiliter les écoles. Toutes les conditions pour assurer la normalisation rapide de la situation dans la région sont établies .

Pendant ce temps, les résidents de la Ghouta orientale qui ont subi des violations de la part des terroristes pendant de nombreuses années ont grandement besoin d'une aide humanitaire. La Russie a été la première à apporter cette assistance. Le Centre russe pour la réconciliation a livré 520 tonnes de vivres, plus de 50 000 litres d'eau embouteillée et 9 000 jeux de linge de lit, et a fourni des équipements lourds pour enlever les gravats.

Aujourd'hui, un convoi transportant du matériel de construction, des camions, des tubes en acier pour le système d'approvisionnement en eau et l'équipement requis pour la révision des systèmes électriques est parti pour la ville de Douma. Cinq autres convois similaires doivent partir pour Douma la semaine prochaine.

Il convient de souligner que tous les équipements de construction et les matériaux livrés par les convois à la Ghouta orientale seront remis aux représentants des Nations Unies en Syrie pour être ensuite distribués aux civils. Telle est la contribution de la Russie à l'aide humanitaire de l'ONU pour le peuple syrien. Il faut être attentif au fait que la Russie fournit une aide réelle aux véritables civils en Syrie, contrairement aux promesses creuses faites par certains pays occidentaux. La Russie exhorte la communauté mondiale à rejoindre la Russie et à fournir aux Syriens l'aide humanitaire nécessaire.

Il est de notoriété publique que tout le monde n'est pas heureux face à ces progrès sur la voie de la restauration d'une vie paisible en Syrie. Les États-Unis et les pays occidentaux ont lancé contre le gouvernement légal syrien des accusations absurdes et sans fondement d'attaque chimique présumée contre des civils dans la Ghouta orientale. Environ une semaine plus tard, les Etats-Unis et certains pays européens n'ont toujours pas fourni la moindre preuve sur l'utilisation présumée d'agents toxiques par les troupes syriennes le 7 avril dans la ville de Douma.

Le ministère russe de la Défense a des preuves accablantes qu'à Douma, le 7 avril, s'est tenue une provocation planifiée visant à tromper la communauté internationale. Son but initial était de provoquer des frappes de missiles des Etats-Unis contre la Syrie.

Il convient de rappeler qu'une vidéo tournée à l'hôpital de Douma où des personnes blessées auraient été amenées est la « preuve » clé de toutes ces accusations portées par les pays occidentaux. Cependant, nous sommes parvenus à retrouver ceux qui avaient participé directement à ces vidéos et à leur poser des questions. Aujourd'hui, la Russie diffuse une interview avec ces personnes.

Les citoyens de Douma ont raconté comment une mise en scène vidéo avait été filmée, à quels épisodes ils avaient participé et quels rôles ils avaient tenu. De plus, ils nous ont montré des extraits de ces vidéos dans lesquels ils figuraient. Les deux personnes impliquées dans la vidéo ont un diplôme de médecine et travaillent au service des urgences de l'hôpital de Douma. Selon eux, les personnes qui ont été amenées à l'hôpital n'avaient pas de blessures causées par des agents chimiques.

Alors que des civils recevaient les premiers secours, des individus non identifiés ont fait irruption à l'intérieur de l'hôpital. Certains d'entre eux avaient des caméras. Ils ont commencé à crier, à répandre la panique et à asperger les autres personnes présentes avec de l'eau. Ils ont crié que toutes les personnes présentes à l'hôpital étaient victimes de l'usage d'armes chimiques. Les patients et leurs proches ont commencé à s'asperger mutuellement avec de l'eau. Après que l'action a été filmée, les inconnus se sont immédiatement échappés.

Comme on peut le voir, ces Syriens se montrent sur les images. Il faut bien noter que ces personnes ne dissimulent pas leurs noms. Ce ne sont pas des messages impersonnels sur les réseaux sociaux ou des déclarations d'activistes anonymes. Je souligne une fois de plus que ce sont des personnes qui ont participé directement au tournage de ces images. De tels faits constituent des preuves dans le monde civilisé, contrairement aux accusations infondées et irresponsables répandues dans le but d'étiqueter et de dénigrer les dirigeants d'autres pays.

Plus tôt, la Russie avait lancé de nombreux avertissements à tous les niveaux sur des provocations d'utilisation d'armes chimiques organisées par des insurgés dans la Ghouta orientale. Aujourd'hui, il existe d'autres preuves à la disposition du département militaire russe, qui témoignent de la participation directe de la Grande-Bretagne à l'organisation de cette provocation dans la Ghouta orientale.

La Russie sait avec certitude que du 3 au 6 avril, les représentants des soi-disant Casques blancs ont été influencés par Londres pour la mise en œuvre rapide de cette provocation préparée à l'avance. Les Casques blancs ont reçu des informations selon lesquelles les militants de Jaysh al-Islam allaient mener une série de puissants bombardements d'artillerie contre Damas du 3 au 6 avril. Cela provoquerait une réponse des troupes gouvernementales, que les représentants des Casques blancs devront exploiter pour mener des provocations avec de pseudo-armes chimiques.

Aujourd'hui, un groupe d'experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques arrive en Syrie. Le Centre de réconciliation russe est prêt à leur assurer la sécurité et les conditions de travail nécessaires dans la Ghouta orientale. La partie russe espère que le groupe de l'OIAC sera guidé non pas par les exigences de tiers et les pseudo-évidences anonymes des réseaux sociaux, mais mènera une enquête objective et indépendante pour établir la vérité. Le ministère russe de la Défense est convaincu que la position responsable de l'OIAC permettra de réduire le degré de tension dans la région et ainsi de préserver la paix fragile qui a été instaurée en Syrie.

Tenant compte du fait que la vie paisible revient dans la Ghouta orientale, l'attention doit être attirée sur la catastrophe humanitaire en cours à Raqqa, qui a été libérée il y a cinq mois par les Etats-Unis et les pays de la soi-disant Coalition internationale. Le 10 avril, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a préparé un rapport. Le document indique que les civils retournant dans la ville de Raqqa sont quotidiennement mis en danger par l'énorme quantité de munitions éparpillées et d'engins explosifs improvisés.

Selon les experts de l'OMS, entre le 1er octobre 2017 et le 28 février 2018, plus de 660 Syriens ont été touchés et blessés à divers degrés de gravité. Plus de 130 personnes ont été tuées. Chaque jour, jusqu'à six explosions touchant des civils se produisent, dont les victimes sont le plus souvent des enfants et des adolescents.

Selon l'OMS, il n'y a que deux hôpitaux à Raqqa. Ils sont surpeuplés et ne fournissent pas d'assistance à tous les blessés. Les experts soulignent que les habitants de Raqqa sont privés d'aide humanitaire en raison du manque de bureaux de représentation des organisations internationales dans la région et de l'incapacité des autorités locales à remédier à la situation.

La situation épidémiologique à Raqqa est extrêmement grave. Jusqu'à présent, des milliers de cadavres se décomposent sous les ruines de la ville. La ville a été effacée de la surface de la terre à 70% du faits des bombardements de l'aviation américaine.

Ce sont là les déclarations faites par des représentants d'organisations internationales.

Contrairement à la situation [de cette ville « libérée » par la coalition américaine], il convient de rappeler que le travail des écoles, des hôpitaux et des institutions sociales a été restauré dans tous les territoires libérés des terroristes par les troupes gouvernementales. Il y a des marchés, des commerces et les logements sont en cours de restauration.

Je vous remercie pour votre attention.
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/etat-major-russe-syrie.jpg

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