Lutte contre l'islamophobie – L'extrême-gauche se déchire

Lutte contre l'islamophobie – L'extrême-gauche se déchire « Les yeux sont aveugles lorsque l'esprit est ailleurs » Publius Syrius L'antiracisme est de gauche, lutter contre les injustices c'est de gauche, défendre la veuve et l'orphelin c'est la gauche. C'est acquis, c'est à eux, comme le cœur dont ils se targuent non sans ostentation d'avoir le monopole. Où est le "non-charlie" nazi ? Dans de la ligne de mire du doigt bien-pensant qui le pointe. Charlie et ses drôles de drames savent, chuuut, il savent. Voilà que depuis quelques années, depuis que les attentats commis au nom de l'Islam en terre impie ont été de plus en plus fréquents et sanglants, qu'une question a, contre toute attente, surgit dans les médias et l'opinion : « l'islamophobie ». Contre toute attente ? Pas vraiment en réalité, pas dans un pays où l'on envisage d'élargir les trottoirs pour calmer les ardeurs de certains, où l'on choisit systématiquement de s'esbigner au lieu d'affronter la cruelle réalité. Mais tout de même... en principe dans un pays sain(t) et avec une population douée de raison, la question qui, face à la fréquence de ces attaques, le nombre de personnes impliquées et le caractère systématique de leur motivation comme de leur origine, devrait jaillir instantanément aux esprits c'est celle de l'adéquation de cette religion avec nos valeurs. Pourtant, et devrais-je dire, sans surprise, « évidemment », la ligne de conduite a été fixée par les élites adoubées de tous les Jean-nie, Jean-grange et autres Jean-fume que compte notre vieille patrie... elle est la suivante et prière de ne pas en discuter : l'Islam est une « religion de paix et d'amour » et les gens qui assassinent en son nom sont - rayer la mention inutile - des paumés ancien délinquants, des déséquilibrés, des « islamo-racailles », des agents du Mossad déguisés en musulmans ou tout simplement « ne sont pas musulmans ». Jean Birnbaum formule la même idée : « Les djihadistes avaient beau se réclamer du djihad, leurs actions ne devaient en aucun cas être reliées à quelque passion religieuse que ce fut (...) tous les qualificatifs étaient bons pour écarter la moindre référence à la foi : barbares, énergumènes, psychopathes ». Nous voilà assignés, après chaque attentat, au prix du viol des règles les plus élémentaires de la logique, à admettre que le danger n'est pas la bombe qui explose dans le métro, le coup de poignard d'un barbu sous captagon ou encore le camion conduit par ce même dégénéré qui écrase tout ce qui vit sur son passage. Non, le danger qui n'est pas encore arrivé, si on exclut la tête de sanglier déposée devant la mosquée et autres gestes stupides comme ces tags islamophobes, est pire que celui qui s'est réellement produit. Un tag pas encore écrit est pire qu'une rafale de kalash qui a déjà retenti. Voilà le discours officiel, sorte d'hypotypose fantasmant le « Français » l'opinel (fut-il pour le sifflard) entre les dents en train de s'acharner tel un dément assoiffé de vengeance, usant sans vergogne de sa baguette de pain pour matraquer d'innocents mahométans à qui l'on donnerait sa fille aînée sans confession. On nage en plein délire façon Minority Report mais la culpabilisation fonctionne depuis le haro sur le baudet d'un certain pote qu'il convenait naguère de ne pas toucher, manipulation grossière disais-je au profit de bénéficiaires - nous allons y revenir - qui s'en folâtrent et abreuvent leurs soif de victimisation jamais satisfaite. De même, en dépit des évidences, il vous est tout juste permis de constater que la France a changé de visage par endroits avec un processus d'islamisation dans certaines de ses rues, villes et mêmes départements où la « diversité » tant vantée par nos élites s'est transformée parfois en hégémonie notamment au travers d'exigences communautaires hélas satisfaites par lâcheté, clientélisme ou candeur. Ce processus critiqué par, entre autres, les innombrables témoins des livres de George Bensoussan(1) a commencé à se mettre en place il y a une vingtaine d'année, à l'école, à l'hôpital, dans les transports, dans les entreprises comme dans les rues. Mais passons, tout cela pour dire qu'il y a bien, pour les deux tiers des Français(2) de toutes origines et confessions, une question qui est posée aux infidèles que nous sommes par la religion musulmane. La négation n'est pas de répondre « non, il n'y aucun problème, les gens surestiment, cherchent des bouc-émissaires, fantasment, affabulent, stigmatisent, bref délirent », la négation c'est de ne même pas admettre qu'il y a une question, et le fascisme est d'interdire qu'elle soit simplement posée. Ravalez vos certitudes, cette chimère qu'est la liberté d'expression, vous autres qui pensiez qu'il était interdit d'interdire. La bien-pensance et ses bénéficiaires qui n'en attendaient pas tant, ont donc confiné ce questionnement logique, argumentée et empirique par une dénomination qui laisse entendre que les gens qui osent l'évoquer seraient a minima des êtres irrationnels voire carrément dangereux, en propos ou en actes, envers les musulmans en général, au-delà de l'idéologie qu'est l'Islam. Voici donc un petit lexique personnel pour clarifier le propos qui va suivre :

  • Islamophobie : Terme générique qui désigne « l'hostilité envers l'Islam, les musulmans. » . Le pb de cette définition évidemment est qu'elle confond l'idéologie (l'Islam) et les pratiquants/croyants de cette religion. De plus le suffixe « phobe » connote le terme en « peur irrationnelle ». La manipulation sémantique visant à interdire toute critique de l'Islam de même que la confusion incite à n'employer cette expression que pour désigner spécifiquement une hostilité de fait (propos, actes) envers les musulmans. Voilà pourquoi ce terme est généralement à proscrire et qu'il sera mis entre guillemets systématiquement pour rappeler que tout cela pue à des kilomètres le novlangue.
  • Misislamie : Le néologisme formé du préfixe μῖσος / mîsos « haine » peut se définir comme “état de haine envers l'islam”. Là encore, précisons que « haïr une idéologie » ou simplement une idée n'est pas un délit/crime dans notre pays (ailleurs, notamment les pays musulmans, c'est autre chose...). Il est autorisé de critiquer cette religion comme n'importe quelle autre et même de chier sur un certain prophète. On subventionne bien des pièces de théâtres où le Christ est maculé d'urine et d'excréments... A titre personnel, même si cette « production artistique » plus que douteuse et anti-catholique me déplaît, il ne me viendrait pas à l'idée de justifier que les artistes soient agressés en raison de leur « travail » fut-il injurieux et misérable... autrement dit, je suis pour le droit au blasphème, mais à ce moment-là de toutes les idées. Evidemment en pratique n'est pas le cas... amusez-vous à essayer de monter une pièce de théâtre où un acteur se torche avec un rouleau de la Torah ou même juste à faire un dessin sur le prophète d'une religion : dans le premier cas bon courage il n'est pas certain que la subvention publique vous accompagne, dans le deuxième vous ne serez plus de ce monde pour vous en plaindre comme nous l'avons tous vu. Tout cela n'a rien à voir avec la stigmatisation ou l'incitation à la haine envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur âge, sexualité, religion ou que sais-je d'autre et qui, elle, est répréhensible et moralement condamnable.
  • Islamo-critique : Attitude ou propos qui consiste à critiquer l'Islam en tant que doctrine et/ou au travers de ses pratiques (peut s'utiliser également au sujet d'une personne qui tient ce discours). C'est le terme qui devrait être employé le plus souvent car c'est le plus souvent de cela dont il s'agit et pas de haine, de peur irrationnelle ou de racisme. L'Islamo-critique n'est pas un racisme-te tout simplement parce que l'Islam n'est pas une race (d'ailleurs les races n'existent pas... et demain, si Dieu nous prête vit, nous verrons sans doute disparaître avec elles les haplogroupes et toutes ces horreurs produites par ces cerveaux malades de généticiens).

NB : A chaque fois qu'il y aura des guillemets s'agissant du terme « islamophobie » ce sera pour désigner le scepticisme marqué de l'auteur envers l'usage abusif d'un nom commun à la définition biaisée, imprécise et teintée d'idéologie culpabilisatrice, étant entendu pour les gens qui en usent qu'un « islamophobe » serait de base une sorte d'hystérique, raciste, bref un gros con pas charlie du tout. Bien entendu cela n'exclut en rien qu'il existe des « islamophobes » réels qui commettent des délits et crimes envers des musulmans parce que musulmans, ce qui est juridiquement condamnable comme toute forme de discrimination, mais l'amalgame avec les islamo-critiques est insupportable et relève du chantage. Les deux visions (à l'extrême-gauche) de l'islamophobie et du bien-fondé de la lutte contre Le sujet qui nous occupe aujourd'hui est la manière dont appréhendent les courants d'extrême-gauche cette question de « l'islamophobie » et plus précisément la « lutte contre l'islamophobie ». Il existe un antagonisme fort au sein de deux courants de l'extrême-gauche française à ce sujet, ce qui a donné lieu à des articles qui ont agité le milieu. Pour résumer tout ce qui va suivre, on peut dire que le premier, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), et pas seulement, est dans une sorte « d'accommodement raisonnable » qui en réalité relève du déni, le tout au nom d'une lutte supérieure, et que le deuxième, Lutte Ouvrière (LO), plus clair de part son anticléricalisme systématique issu du marxisme qui est son essence doctrinaire menant à l'athéisme radical, juge la lutte contre l'islamophobie comme un « piège ». Voyons cela. NPA : le déni à l'état pur Je vous propose en préambule de regarder cette vidéo(3) qui montre la difficulté indépassable qu'il y a dans le premier mouvement dont je parle ici, le NPA : Cette vidéo est celle d'un militant qui met les pieds dans le plat s'agissant de son parti (NPA) : comment ce mouvement (et les autres) s'arrangent-ils avec l'idéologie d'une partie de leurs troupes qui est en totale opposition avec leur lutte ? Pour bien comprendre, voici deux articles du NPA d'octobre 2016 et février 2017(4)(5) qui sont des réponses à d'autres de LO (également en lien plus bas). Mais revenons un peu en arrière. Eté 2016, c'est la polémique sur le burkini, sorte d'exécutoire à une indignation bien plus profonde et qui n'a pu trouver d'autre angle d'attaque s'agissant de l'islamisation que subit la France que cet accoutrement ridicule, certes très minoritaire, mais symbolique car démontrant le refus d'une partie de la population française de se soumettre aux us et coutumes du reste de la population et une volonté affichée (c'est le cas de le dire) de mettre en avant leur foi et l'imposer dans l'espace public. Cette bâche humaine pour plage fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase déjà bien rempli de l'agacement de nos compatriotes, après deux années d'attentats sordides et deux décennies de progrès fulgurant de l'idéologie mahométane. Le jeune homme du NPA qui s'exprime dans cette vidéo explique que « de la même façon qu'une personne qui joue de la guitare est un guitariste, les gens qui pratiquent l'islam sont des islamistes ». Voilà qui a du en faire disjoncter plus d'un au NPA... Et il parle de ses propres parents ! Accusez-le, lui, « d'islamophobie » et de faire des amalgames si le cœur vous en dit... Le risque potentiel d'actes islamophobes est devenue, par scotomisation, supérieure à la réalité des crimes commis par les terroristes islamistes. Voilà le genre de délire que le pire névropathe parviendrait à refouler et que tentent désespérément de nous faire gober certains anti-islamo-critiques. « Quand un fou crie après avoir commis un crime [...] qu'il le fait au nom du Christ, on ne dit pas qu'il est « christianiste » [...], je me sens blessé quand j'entends le mot » nous expliquait Mohamed Bajrafil, imam de la mosquée d'Ivry-sur-Seine, concernant ce terme « d'islamiste ». Nous peinons à retenir nos larmes face à la souffrance de ce brave homme qui oublie juste (pardonnons-lui) qu'aucun chrétien ne commet de meurtres de masse comme le font les islamistes au nom de sa religion et que si c'était le cas on parlerait volontiers de « christianistes ». C'est un détail mais nous aurions préféré qu'il fasse preuve d'un peu de pudeur vis-à-vis des victimes de ces crimes et que ses larmes soient celles d'un être plus sincère que le crocodile. A l'évidence c'est beaucoup trop demander... N'ayant pas la prétention de fixer où s'arrête le « musulman modéré » et où commence l'islamiste, la définition de ce jeune homme a le mérite de refuser le déni dangereusement ridicule qui règne au sein de cette gauche : Oui, quelqu'un qui porte le kamis ou le voile affirme clairement dans l'espace public ce qui relève pourtant de son intimité (croyance dont nous n'avons cure) et se faisant se transforme en militant de sa cause. Notre culture à nous autres « gwer », « koufars », « infidèles » et autres « jambon-beurre » c'est la discrétion dans l'espace public. Il n'y a aucune raison que la majorité agnostique/athéiste subisse l'expression religieuse des autres. Mais revenons à notre sujet. La première approche, celle du NPA donc, consiste à justifier le bien-fondé de la lutte contre « l'islamophobie » en cela qu'elle constituerait « en premier lieu un système de domination, une oppression spécifique enracinée dans une large gamme de discriminations qui prennent pour cible la population musulmane en France. Cette oppression se combine de manière complexe au racisme structurel dont sont l'objet en France les descendants de colonisés. » Cette seule définition permet de prendre la pleine mesure du mélange des genres, pour ne pas dire manipulation (« islamophobie » vue comme un racisme) teintée d'inversion accusatoire tout aussi odieuse à laquelle se livre le NPA. Et puis en quoi un enfant né en France né de parents eux-mêmes Français (c'est un cas de plus en plus courant) serait un « descendant de colonisé » ? Pendant combien de générations cette escroquerie intellectuelle tribaliste va-t-elle encore durer ? Puis-je me considérer moi-même comme un descendant de colonisé (salauds de Romains, de Francs, d'Anglois... je réclame réparation) ? Poursuivons pour mieux saisir ce qu'ils ont derrière la tête (dedans on sait déjà que c'est un sacré merdier ethno-maso) : « Le premier effet de l'islamophobie est donc de dégrader quotidiennement les vies des quatre à cinq millions de musulmans vivant en France et de leur rendre extrêmement difficile la tâche de s'organiser collectivement. » Étrange car de nombreux intervenants de la fonction publique dénoncent plutôt le fait que consigne leur est donnée de ne pas créer de trouble à l'ordre public, par exemple en ayant l'outrecuidance déplacer de penser qu'ils devraient faire leur travail, à savoir simplement faire respecter la loi, par exemple sur les femmes qui se masquent intégralement le visage. Et puis si l'islamophobie réelle (propos, actes de discriminations...) peut constituer une dégradation de la vie des musulmans en quoi être islamo-critique empêcherait les musulmans de se structurer en communauté ? Rappelons-le, en principe (principe bafoué par l'ensemble de la classe politique au pouvoir) il ne doit exister aucun intermédiaire entre l'Etat et le citoyen. Allons au but : En réalité, le NPA, comme nombre de mouvements d'extrême-gauche, ne rêvent que d'une chose : exploiter la colère des « quartiers » dans leur lutte révolutionnaire, les ronds de cuir et autres antifa ne constituant une armée révolutionnaire qu'à condition d'avoir abusé de cigarettes qui font rire : « L'islamophobie n'est nullement réductible à une simple diversion, c'est aussi qu'elle permet de justifier l'offensive autoritaire en cours qui se décline sur plusieurs plans  : consolidation du quadrillage répressif des quartiers populaires, vague d'arrestations arbitraires de musulmans, restriction des droits démocratiques et répression tous azimuts des mouvements de contestation. C'est enfin qu'elle permet de construire un bloc national/racial sur le dos des secteurs les plus opprimés des classes populaires, donc d'unir ceux et celles qui devraient être divisés et de diviser ceux et celles qui devraient être unis. » Incroyable ! Cette phrase est juste incroyable :

  • « Consolidation du quadrillage répressif des quartiers populaires » ? On parle bien de ces quartiers où, justement, la police ne va plus ?
  • « vague arbitraire d'arrestations (...) » : Rien que depuis le début de l'année, 11 attentats ont été déjoués (source Libé)
  • « elle permet de construire un bloc national/racial sur le dos des secteurs les plus opprimés des classes populaires » : La nation aurait une dimension raciale ? J'arrête avec le NPA, le seul point de leur discours qui ait un sens est, qu'effectivement, la lutte contre le terrorisme islamiste sert bien de prétexte à faire passer toutes les saloperies. Sorti de cela leur déni est aussi consternant que la victimisation et son exploitation sont fourbes. Leur rhétorique est archi-connue : les islamophobes/critiques sont des idiots utiles du « diviser pour mieux régner ». Malhonnêteté intellectuelle, ignorance crasse du dit phénomène et autre inversion accusatoire sont les armes d'une soumission qu'ils sont incapables de réaliser. La messe est dite et comme le disait le grand chauve bagarreur, « ils seront les premiers à finir pendus aux réverbères », ce que je ne souhaite évidemment pas... mais le retour du concret est tel le diamant : éternel.

LO, une position cohérente mais... Premièrement ils partent d'un constat simple : il existe bien une « galaxie de groupes se donnant pour objectif la lutte contre l'islamophobie »(6)(7) : parmi eux on retrouve, sans surprise, les prosélytes islamistes de la pire doctrine de cette religion qui soit (UOIF, PSM), les communautaristes musulmans déguisés en combattants de l' »islamophobie » (CCIF), les anti-colonialistes dont le PIR d'Houria Bouteldja est le plus emblématique représentant, puis les groupes qui font parfois tribune commune avec cette nébuleuse comme le NPA, les partis/groupes de « gauche » ou altermondialistes (EELV, Attac, Ensemble) et autres anars libertaires, antifa. Effectivement on a là une belle galaxie, qui, si elle pouvait à être à des années-lumières de la voie lactée, nous arrangerait bien... On pourrait ajouter aux pré-cités une très large partie de l'échiquier politique qui tient peu ou prou le même discours padamalgamiste/cépasçal'islam-iste. Il faut comprendre que cette divergence avec le NPA ne date pas d'hier : En 2010, LO dénonçait déjà la présence d'une femme voilée sur une affiche de campagne du NPA car, selon eux, cela poussait à « rendre le débat [NDA : le débat sur l'identité sous Sarko] encore plus confus, en piétinant des valeurs qu'elle prétend défendre. » Deuxièmement, et à juste titre, LO dénonce l'idéologie rance d'un mouvement comme le PIR qui place la question raciale au centre de sa victimisation et de sa défense des « victimes de la colonisation », n'hésitant pas à user d'un racisme tout à fait décomplexé assumant l'ostracisation des « non-racisés », comprendre les Blancs. LO rappelle que des Assemblées Générales réservées aux « racisées » ont été organisées à Tolbiac lors des manifs anti-loi travail et dénonce de la même façon les « QG décolonial ». LO explique en outre qu'une nouvelle forme de féminisme est apparue, un « féminisme Blanc » qui repose sur le paternalisme qui rendrait, par relativisme culturel, acceptable certaines pratiques pour d'autres femmes venues d'ailleurs mais pas pour elles : « Non, le fait d'exciser les femmes ou de les inciter ou les forcer à vivre toute leur vie cachées aux yeux des hommes, dans une forme d'apartheid sexuel permanent, n'est pas une «  pratique culturelle  » au même titre qu'une danse folklorique. C'est une attaque sauvage contre la moitié de l'humanité. ». Voilà qui a le mérite d'être clair bien que partiel, même si la polémique sur « l'afroféminisme » dont j'ai dénoncé le racisme lors d'un précédent article n'avait pas encore eu lieu. L'existence même de ce genre de mouvement comme les « Black Lives Matter », suprémacistes Noirs (ou Juifs, pas de jaloux... les cons sont partout), de même que les discriminations qui ont lieu envers les « non-femmes » lors du festival du film lesbien à Paris ne semblent pas trop inquiéter nos révolutionnaires... point trop n'en faut j'imagine. LO dénonce une forme de complaisance de l'extrême-gauche (NPA, LCR) et consorts vis-à-vis de « l'Islam politique » (pléonasme). Ils expliquent que si l'Islam est une religion très représentée parmi les « opprimés », c'est également parce que c'est la classe qui aurait le moins accès au savoir et serait donc la « plus perméable aux préjugés ». D'ailleurs, la classe ouvrière serait particulièrement sujette au racisme selon eux... Reprenons la citation de Trotsky (Défense du marxisme -1923) pour mieux comprendre le rapport du marxisme et du trotskisme à la religion  : «  Nous, les révolutionnaires, nous n'en avons jamais fini avec les problèmes de la religion, car nos tâches consistent à émanciper non seulement nous-mêmes mais aussi les masses de l'influence de la religion. Celui qui oublie de lutter contre la religion est indigne du nom de révolutionnaire.  » Un dernier point qui est important : c'est la contradiction typique de l'extrême-gauche trotskiste et qui montre leur visage : pour eux, le voile équivaut à l'oppression. Ils dénoncent toutes ces assos/partis, ce « féminisme blanc » mais à la lecture de leurs articles (qui ne sont ni sourcés ni signés... leur marque de fabrique) ils font exactement la même chose. De quel droit décident-ils à la place de ces femmes ? Raphaël Logier a démontré que le port du voile (qui s'est généralisé se 20 dernières années) n'est pas forcément imposé, mais bien souvent, au contraire, relève d'un choix délibéré et argumenté chez ces filles/femmes. Même si l'on peut être en désaccord avec son texte qui nous explique que l'on fantasmerait sur une islamisation de l'Europe occidentale, il faut tenir compte des études effectuées... ce que LO a du mal à faire dans leurs articles. LO a une bien étrange conception de la liberté qui fait qu'on pourrait presque se retrouver du côté des burkisées, jilbabées, niqabées, hijabées et voilées tout court. La galaxie de l'antiracisme (à géométrie dégueulassement variable) institutionnel grassement subventionnée s'en préoccupe un peu (même si pour eux, racisme = exclusivité des méchants Blancs, comme le reste : esclavagisme, colonisation, etc. ) mais pas plus que ça ; Bouteldja et toute la clique derrière aboie depuis des années, la caravane de leurs indignations sélectives passant. 1+1=3. Conclusion : « Comment nettoyer la conscience ? En la frottant avec du réel. » Henry de Montherlant Faisons synthétique au sujet du NPA : ces gens, par bêtise, ignorance ou autre (je n'ose imaginer que c'est par complicité, mais si ce n'est pas l'un...), peu importe, acceptent de facto que la pire des idéologies totalitaires soit parfois à leurs côtés. Sans doute la destruction de leur propre pays afin de servir leurs ambitions est à ce prix : laisser l'islamisme le conquérir, "on ne sait jamais, dés fois qu'ils grossiraient les rangs des révolutionnaires...". Sans doute faudrait-il leur rappeler que certaines organisations avec lesquelles ils s'associent sont issues des Frères Musulmans, la source d'inspiration de la dictature sanglante d'Erdogan, des terroristes islamistes du Hamas palestinien et autres organisations criminelles. Alors renvoyons ces pauvres bougres à l'étude du hanbalisme, la pire Madhhab (école de pensée) de l'Islam, et que ces irresponsables lisent Ibn Taymiyya et autres "savants" et textes dont cette religion regorge. Laissons-les s'informer sur la doctrine de mouvements tels que le salafisme, le wahabisme, etc. Les Frères Musulmans (Tarik Ramadan et son frangin sont les petits-fils du fondateur Hassan El-Banna) véhiculent au travers de l'UOIF leur idéologie totalitaire. Le NPA et consorts en sont les débiles (oui à ce niveau, on le peut le dire) utiles. Et peut-être que dans le lot il y a quelques féministes. Alors invitons-les cordialement à écouter ce genre de discours : LO, bien qu'un peu plus lucide que le NPA, n'en nie pas moins deux réalités. La première est purement anthropologique : l'homme est, à 83% dans le monde, un croyant en quelque chose. Le problème n'est pas la spiritualité, le problème est ce que l'on en fait : un des éléments d'une réflexion personnelle qui peux nous amener à nous améliorer (ou pas) en tant qu'individu ou bien un moyen de mener une politique. Toujours est-il que LO nie cette dimension chez l'homme. Cette négation rabique de l'être culturel et spirituel qui sommeille chez la majorité écrasante des terriens au profit exclusif d'un être matériel confine à la sottise. La deuxième est un mélange d'amalgame (toutes les religions se valent, dans leur haine de celles-ci en tout cas, accordons-leur au moins cette constance à défaut de la compréhension de ce qui a mené à la laïcité dans notre pays et en quoi elle est impossible ailleurs) et de profond déni s'agissant de l'Islam : Même s'il subsiste des inégalités (personne ne le nie) l'accès à la culture dans ce pays est facilitée (internet, musées gratuits, bibliothèques/médiathèques gratuites, concerts, représentations de théâtres etc. à tarifs préférentiels, etc.). Ce n'est donc pas la pauvreté des classes laborieuses qui empêche les musulmans paupérisés ou non de se rendre au musée mais bien tout un système de pensée, dont la religion islamique est le ciment car elle façonne l'individu au travers d'une éducation qui rejette tout ce qui n'est pas jugé autorisé et qui conduit au repli sur soi. Une chose est certaine, la gauche extrême (de même que les groupes anarchistes, nous n'en avons pas parlé ici) se déchire de plus en plus sur cette question et pendant ce temps, prise dans ses contradictions, engluée dans cette immonde culpabilité post-coloniale qu'elle a véhiculée pendant des décennies et sur laquelle s'appuient les organisations islamistes, certains se caressent la barbe en rêvant « d'une France musulmane » et se riant de la bêtise ethno-masochiste de ces infidèles dont ils entendent conquérir la terre comme les esprits. Par méconnaissance profonde de l'Islam, chose assez commune chez les Français en général, mais également par obstination à ne voir l'individu qu'en fonction de sa classe sociale, LO juge paradoxalement à juste titre la pseudo « lutte contre l'islamophobie » comme un « piège ». En somme ils ont raison... mais pour les mauvaises raisons. Terminons avec Xavier Raufer(8) à propos de l'islamo-gauchisme : Sources : (1) : George Bensoussan : Les Territoires Perdus de la République (2002), Une France soumise (2017) (2) : Sondage IFOP du 29/04/2016 : « L'influence et la visibilité de l'islam en France sont jugées trop importantes par près de deux Français sur trois (63%) » (3) : TVnews2010 (4) : Article sur le site du NPA (5) : Article sur le site du NPA (6) : Article sur le site de LO (2010) (7) : Article sur le site LO (2017) (8) : Chaîne YT de Boulevard Voltaire
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/xavier-raufer-islamo-gauchistes.jpg

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