L’Est syrien, enjeu véritable des quatrièmes négociations d’Astana pour la paix en Syrie, par Caroline Galactéros

Source : Caroline Galactéros, 11-05-2017
Signature du mémorandum établissant les zones de désescalade lors du quatrième cycle des négociations pour la paix en Syrie, à Astana, Kazakhstan, le 4 mai 2017. Aliia Raimbekova/Anadolu Agency/Getty Images.
Les 3 et 4 mai 2017 se sont tenues les quatrièmes rencontres internationales d’Astana sur la Syrieentre les délégations syrienne, russe, iranienne, turque et celle de « l’opposition armée », cette dernière étant représentée par le groupe salafiste Jaysh al-Islam. Etaient également présents l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan da Mistura, et pour la première fois les États-Unis, en la personne de Stuart Jones, Secrétaire d’Etat pour les affaires proche-orientales. Dans le même temps, Vladimir Poutine recevait Recep Tayyip Erdogan à sa résidence estivale de Botcharov Routcheï à Sotchi.

Mise en place de zones de désescalade

Un memorandum mettant en place quatre « zones de désescalade » fut signé par les trois pays garants des parties en conflit : la Russie et l’Iran pour la Syrie, la Turquie pour les « rebelles ». Ce mémorandum instaure un cessez-le-feu, poursuit l’évacuation des enclaves rebelles assiégées (notamment ceux de Damas), et permet retour des réfugiés volontaires dans leur région d’origine. Il fut toutefois dénoncé par l’opposition elle-même, pourtant partie aux négociations, notamment en raison de la présence de l’Iran. Selon Le Monde, Yasser abd ar-Rahim, membre de la délégation rebelle, aurait interrompu la séance en invectivant violemment la délégation iranienne : « Les Iraniens tentent de se présenter et d’agir en tant que garants. C’est quelque chose que nous ne pouvons accepter. Depuis le premier jour, ils tuent des civils sur le terrain », avant de « spectaculairement claquer la porte des négociations devant les caméras. »Lire la suite

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