Le Débrancheur et Panamza répondent à France 2

Envoyé Spécial consacrait son émission du 7 janvier 2016 aux attentats qui ont eu lieu en France en 2015. L’équipe de France 2 qui préparait l’émission en a profité pour tenter d’égratigner les médias alternatifs, en l’occurrence Panamza, Le Débrancheur, Thierry Meyssan et le Cercle des Volontaires. Sans surprise, dans ce reportage intitulé « Les adeptes du soupçon » et réalisé par Paul Sanfourche, les techniques classiques de diffamation ont été utilisées, notamment l’amalgame, l’approximation et le raccourcis. Hicham Hamza, l’animateur du site Panamza, a d’ailleurs décidé de porter plainte.
Il est navrant de constater que, malgré la confiance accordée par les journalistes indépendants qui ont accepté de répondre aux questions en sachant qu’ils se mettaient ainsi en danger, Paul Sanfourche s’est contenté d’un reportage classique où la télé, dont le pouvoir médiatique monopolistique semble appartenir au passé, tente pathétiquement d’ostraciser ceux qu’elle perçoit comme un danger.
Ce reportage, qui devait soi-disant être l’occasion d’analyser la méfiance croissante envers les médias mainstream, ne fait que conforter l’analyse de Pierre Bourdieu, selon laquelle on ne peut pas critiquer la télévision à la télévision. Pire, il est annonciateur d’une sorte de chasse aux sorcières dans laquelle, au prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme, on s’attaquerait à de prétendus « sites complotistes », car ceux-ci alimenteraient les motivations des terroristes.
Finalement, ce reportage aura quand-même plusieurs vertus : premièrement, les médias alternatifs ont l’initiative : nous sommes sollicités par les médias mainstream, et nous décidons de répondre ou non à leurs interviews, éventuellement en posant certaines conditions (Agence Info Libre et Meta TV ont à ce titre décliné la proposition d’interview de Paul Sanfourche, pour des raisons que je comprends tout-à-fait). Deuxièmement, nous prenons évidemment nos précautions, en contre-filmant les entretiens, par exemple. Et troisièmement, comme dit le proverbe, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » : nous ne sommes pas des communicants d’entreprise, mais nous apprenons vite. Donc je ne suis pas certain que nous tendre le micro pour nous calomnier soit efficace, sur le long terme.

En attendant, voici la deuxième et très intéressante réponse de Panamza

Ainsi que celle du Débrancheur :

Et enfin, la première réponse de Panamza :

Raphaël Berland
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