Changement climatique : Imperial Oil Canada a ignoré ses propres recherches pendant des décennies

Source : The Intercept, Murtaza Hussain
Le projet Syncrude à Fort McMurray, Alberta, Canada, le 6 mars 2006. Le projet Syncrude est une coentreprise exploitée par Syncrude Canada Ltd. et détenue par l’Imperial Oil Resources et d’autres sociétés pétrolières et gazières. Photo : Norm Betts/Bloomberg via Getty Images
Les sécheresses record, les incendies de forêt ravageurs, les mauvaises récoltes et la disparition des glaciers : Il est devenu indéniable que la planète se trouve au début d’une crise climatique aux conséquences désastreuses. Aussi terrifiante soit-elle, cette catastrophe en cours n’a pas surpris tout le monde – et surtout pas les personnes qui ont tiré profit de l’urgence climatique.
Ces dernières années, il est apparu que les grandes entreprises de combustibles fossiles savaient bien à l’avance que leurs activités faussaient gravement le climat, alors même qu’elles menaient une campagne acharnée pour semer la confusion dans l’opinion publique et empêcher toute action régulatrice. Une avalanche d’affaires est actuellement en cours devant les tribunaux contre Exxon Mobil et d’autres entreprises accusées de dissimuler la vérité sur une calamité qui touche lentement le monde entier.
Imperial Oil, la filiale canadienne d’Exxon, est un nom connu au Canada grâce à ses stations essence Esso omniprésentes. Exxon possède 70 % de la société, qui est un important détenteur de réserves dans les sables bitumineux très controversés de l’Alberta. Comme sa société mère, Imperial a été accusée de négationnisme climatique et d’efforts pour bloquer une réglementation significative nécessaire pour prévenir la crise actuelle. Dans un article publié en 1998 dans le magazine interne d’Imperial, l’ancien PDG d’Imperial, Robert Peterson, a écrit qu’il n’y a « absolument aucun accord entre les climatologues sur le fait que la planète se réchauffe ou non ou, si c’est le cas, sur le fait que le réchauffement est le résultat de facteurs anthropiques ou de variations naturelles du climat ». Il a ajouté que « le dioxyde de carbone n’est pas un polluant mais un ingrédient essentiel de la vie sur cette planète ».Lire la suite

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