« Philosophia » : la nouvelle série qui nous veut du bien !

C’est à la jeune Pénélope Voyer que l’on doit cet admirable projet, une série Cinématographique qui propose de sensibiliser le spectateur aux questions philosophiques en mettant en scène des situations vécues et racontées par des gens lambda. La philosophie deviendrait alors, selon elle, beaucoup plus accessible.
Ainsi à la façon d’un trousseau de clés ouvrant les portes de la réflexion la série vous aidera à penser autrement, et certainement plus avec votre cœur, éclairé par la raison. C’est ce qu’annonce le site internet dédié à sa présentation.

Afin de mieux comprendre sa démarche et d’en savoir un peu plus sur cette série (dont seul un teaser est disponible pour le moment), Pénélope à répondu à quelques unes de nos questions.
La série étant inspirée des écrits du philosophe français André Comte-Sponville, nous voulions qu’elle nous décrive son œuvre mais aussi l’impact qu’il a pu avoir dans sa vie.
Pénélope Voyer :

Il m’a appris ce que la philosophie doit nous apprendre, simplement à mieux penser pour mieux vivre ; Que nos ressentis et nos émotions sont gouvernés par des principes fondamentaux auxquels il faudrait prendre soin de s’intéresser.
On le surnomme « le philosophe du bonheur ». Il n’aime pas vraiment ce qualificatif mais l’anecdote est intéressante.
André Comte-Sponville est un philosophe qui se définit en trois termes.
Un matérialiste.
Tout n’est que matière. Il n’y a qu’un monde. L’esprit n’existe pas indépendamment du reste, voilà tout.
Un rationaliste.
La vérité importe plus que le bonheur. Comme il le dit si bien et je ne cesse de le répéter également : « Mieux vaut une vraie tristesse qu’une fausse joie ».
Il nous apprend qu’il ne faut pas soumettre la vérité à un idéal. S’il y a bien quelque chose à laquelle nous ne pouvons nous soustraire, c’est la vérité.
Un humaniste.
Il ne conçoit pas la vie et le bonheur sans cette valeur. L’humanité est, pour lui, la valeur la plus haute de toute.
André Comte-Sponville définit la philosophie dans son livre « Le bonheur, désespérément » par cette formule (en partant de celle d’Épicure qu’il transforme) : la philosophie est une pratique discursive qui a la vie pour objet, le bonheur pour but, la raison pour moyen et la vérité pour norme.

Nous voici désormais curieux de savoir comment la jeune réalisatrice à l’intention de nous amener tout cela, elle nous explique :

Chaque saison est déclinée en 10 épisodes. Nous avons voulu créer une série philosophique au format court, 15 minutes, attirante, entre autres pour les jeunes lycéens et tous ceux abordant la philosophie, et de qualité cinématographique.
Dans cette première saison, chaque épisode met en scène une des facettes essentielles de l’amour : le manque, la cristallisation, la vérité de l’autre…

Une valse de personnages, d’histoires et de décors formant une trame, grâce à ce lien universel qu’est l’amour, nous amenant à réfléchir sur un sujet que l’on pense souvent déjà connaître sur le bout des doigts ; mais d’ailleurs pourquoi une première saison dédiée à l’amour ?

L’amour n’est pas important, il est essentiel ; c’est l’essence même d’une vie heureuse car nous avons tous besoin d’aimer et d’être aimé. Les histoires et les différents points de vue apportent au texte toute sa richesse et le message qu’il véhicule. L’amour sera physique et moral. Il sera vu, entendu et finalement peut-être mieux compris.

La série tend à nous faire ressaisir le sens de nos actes, de nos paroles et recentrer notre attention sur les préoccupations essentielles à nos vies.
Un programme séduisant que vous pouvez dès à présent soutenir puisque le projet, pour se concrétiser, est en cours de financement (plus que 12 jours !).
La philosophie pourrait bien être à l’homme ce que l’écologie est à la planète, une solution profonde, globale ; un nouveau paradigme qui commence par le commencement : nous-même… Se comprendre, décrypter ses émotions, s’accepter pleinement. Certains pourraient craindre la résignation au vu des nombreux maux qui nous habitent. J’ai le sentiment qu’au contraire, cela permettrait d’utiliser cette soif de progrès qui caractérise notre espèce, afin de devenir la meilleure version de nous même. Cette révolution intérieure pourrait bien être une étape indispensable pour un monde meilleur…
Espérons donc que cette jeune réalisatrice saura accomplir cette honorable ambition d’amener une certaine autonomie de pensée, grâce à la philosophie, dans la vie de Monsieur tout le monde.
Caroline Perez
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